Saison 2014-2015
Pour cette nouvelle saison rôlistique, je continue à maîtriser au club de Blagnac une semaine sur deux. Le planning du club prévoit des campagnes d’une séance par mois, je dispose donc de deux créneaux. Sur le premier, je poursuis pour l’instant ma campagne de Jorune que je devrais clore en quelques séances pour poursuivre ensuite sur le jeu Shade. Sur le deuxième créneau, je lance une campagne d’Yggdrasill, le jeu des héros nordiques.
Yggdrasill est un jeu historique et fantastique ayant pour thème la Scandinavie au Vème-VIème siècle. Cette époque, située avant la période viking, permet de se plonger dans la période classique des sagas avec ses héros au destin tragique, ses scaldes, ses jarls et ses bersekrs, en résonnance avec la mythologie nordique (Thor, Odin, Loki et autre Freyr). Je possède ce jeu depuis sa sortie et j’avais suivi la gamme. L’univers des anciens scandinaves me titille depuis un moment notamment par son côté authentiquement païen et le contraste avec notre vision du monde. Mes choix m’avaient porté sur d’autres jeux, mais ça y est, je me lance. Comme je vais créer mes scénarios sur Shade, j’ai choisi de suivre la campagne officielle d’Yggdrasill développé dans les différents suppléments.
Je nourris néanmoins trois appréhensions sur le jeu :
- L’univers : si on reste à la surface, l’univers nordique a peu d’originalités. D’une part, beaucoup d’éléments spécifiques de cette culture sont déjà intégrés dans le référentiel moyen du rôliste medfan : dieux nordiques, berserkers, géants, nains, elfes… D’autre part, la société reste assez primitive : villages, pillages, obéissance au chef… Je pense donc qu’il faut bien réfléchir à la façon d’introduire la sensation d’altérité et les éléments culturels afin de faire sentir l’originalité de l’univers et favoriser l’immersion. Je ne l’ai pas encore vraiment fait.
- Les règles : les règles sont relativement classiques (roll & keep) mais beaucoup de critiques ont été faites sur le net notamment quant à la faiblesse des personnages, des petits bugs ou le bourrinisme des berserkir. Dois-je tout de suite prendre en compte ces remarques au risque de déséquilibrer le jeu ou jouer « by the book » et introduire des petits changements au fur et à mesure ?
- La campagne : je la trouve sympa mais peut – être un peu longue avec certaines situations répétitives. Je n’ai que 8-9 séances dans l’année : dois-je raccourcir, modifier ou suivre le déroulement sans me prendre la tête ?
J’ai donc des choix et un peu de boulot à faire avant la première séance du 29 septembre !
Shade propose de jouer des Tenebrosi, des personnages disposant d’une ombre vivante et animée. Ils vivent dans le monde de Neolim, inspiré de la renaissance italienne. L’ambiance, la société et la structure politique (cités-états concurrentes) ressemblent à cette période de fastes et de luttes acharnées mais Neolim s’en écarte énormément par ses aspects fantastiques, religieux et géographiques qui rendent l’univers très original.
Dans le passé, les dieux de la lumière et des ténèbres foulaient le sol de Neolim et se livraient un combat sans merci jusqu’à ce qu’ils soient anéantis par l’immonde Shaytan. La population est aujourd’hui partagée entre fervents des ténèbres et fervents de la lumière autour des 4 déesses survivantes. Ces vieux conflits cèdent peu à peu la place à des conflits commerciaux et financiers et désormais les marchands tirent les ficelles de la politique. Les dieux les plus vénérés deviennent le commerce et l’argent et Clémence - la cité lagunaire - en est le temple.
L’ombre vivante et capricieuse des Tenebrosi font d’eux des êtres à part et les relie, parfois malgré eux, aux Ténèbres. Elle leur permet d’utiliser une magie dont ils sont les seuls à disposer sur Neolim. Les Tenebrosi de par leur particularité sont souvent des francs-tireurs, des marginaux ou des hommes de l’ombre : duelliste, condottiere, comédien de la commedia dell’arte, conseiller occulte, vagabond, assassin, dévot de la déesse des ténèbres, ...
Le système est basé sur un jeu de 54 cartes : pas de dés, ça va me changer. Il favorise la flamboyance en permettant des tirages multiples contre les traîne-savates et les quidams. La mécanique n’a pas l’air trop complexe, mais je n’ai pas encore testé.
Je compte développer ma propre campagne, le jeu ne disposant pas de campagne officielle à ce jour et trouvant le décor assez inspirant. Les scénarios présents sur le site de l’éditeur et dans le supplément ne me parlent beaucoup : ils ont l’air soit calibrés pour du one-shot soit ils requièrent une mise en scène trop spécifique. Je ne vais donc même pas essayer d’en caser un dans la campagne.
Je pense que le thème central de la campagne sera autour de la figure de Shaytan et des cultes du « clair-obscur ». J’y inclurai un côté « visite guidée du Neolim » au travers de scénarios axés sur l’historique de chacun des personnages.
Tous les 5èmes vendredi du mois, le club organise une soirée one-shot ouverte à tous. Ce sera pour moi l’occasion de tester des acquisitions récentes : Oltréé (le jeu med fan conçu pour faire du sandbox), Agôn (on y joue des héros grecs en toge et en sandale où le MJ est vraiment un adversaire), Les Lames de Cardinal (Mousquetaires contre Dragons)… ou de rejouer à mes petites madeleines de Proust : Légendes Tahitiennes, JRTM ou Légendes Celtiques.