Récit de campagne Jorune : 2ème partie
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Je réunis mes compte-rendus de parties d'une campagne de Jorune que j'ai menée de 2013 à 2015. Plutôt que de les segmenter par séance, je les ai réunis par scénario. Ce deuxième compte-rendu correspond au scénario "le fifils à son papa"
Message de Günther Blas, membre des services de renseignements du Dharsage
1ère missive
Je suis depuis avant-hier à Joble sans trouver trace de notre agent Varlon Farhu disparu dans cette ville. A part un grand rassemblement de Thivin à l’occasion d’une fête religieuse, je n’ai rien remarqué d’extraordinaire en ville : ni tension, ni changement marquant. Personne ne semble avoir vu notre agent. Les établissements de jeux, les forges et les auberges font leur business normalement.
Par contre, un groupe de tauthers est arrivé hier en ville avec apparemment le même objectif que le mien. Je suspecte fort le père du disparu, le vieux Rug Fahru, d’être le commanditaire de ce groupe. Ils sont en tout cas peu discrets : ils ont déjà créé un esclandre dans une maison de passe avec un sergent de l’armée, un certain Atti Vagan, qui traîne une réputation de débauche à Joble.
Je garde l’œil sur eux afin d’éviter que le bruit de la disparition de l’un de nos agents s’ébruite.
2ème missive
Suchen le thivin et Jhora la boccorde se sont rendus chez le grand Padok où se déroule une cérémonie thivin. La « cérémonie » étant un événement privé pour thivins, Jhora fut refoulée par deux gardes corastins. Je parvins cependant à m’infiltrer discrètement et quelle ne fut pas ma surprise de voir que la cérémonie était en fait un tournoi de mayoo, ce jeu de stratégie prisé des thivins. Suchen fit quelques parties qu’il perdit et se délecta du spectacle des maîtres. Il dispose apparemment d’un certain statut chez les thivins.
Les autres tauthers fouinaient en ville avec le portrait de Varlon et ils tombèrent sur Gena, une jeune muadra affectée à l’accueil de l’Enclep (là où on trouve des learsis !). Cette jeune Gena leur indiqua que l’homme sur le portrait a rencontré son père, croupier au Palladium, car il est connu pour être un caji spécialiste du Tra. Au Palladium où Suchen a apparemment ses entrées, il s’est avéré que Caji x était responsable de la sécurité. Il a bien rencontré Varlon qui cherchait un spécialiste du Tra pour détecter l’utilisation de cet isho. Etant bien payé et fort occupé au Palladium, Caji Gothric l’a envoyé vers son fils Tarken. Ce dernier officie comme duelliste de dysha dans les bars de la ville. En effet, comme l’utilisation de l’isho est libre à Joble, les duels de dyshas sont un spectacle très couru dans les bars de nuit. Pour l’aborder, Sorn Getrin ne trouva rien de mieux que de défier Tarken. Le duel fut assez lamentable et Tarken en sortit vainqueur au grand dam de Max et de Suchen qui avait misé une somme rondelette sur leur compagnon. Ils apprirent néanmoins que Varlon s’intéressait à l’utilisation du Tra chez les thivins en particulier.
Suchen alla donc montrer le portrait de Varlon au Grand Padok qui dut admettre qui le détenait. Il donna rendez-vous aux tauthers le lendemain matin pour récupérer cet individu.
Les tauthers arrivèrent donc le lendemain chez le Grand Padok. La suite me fut narrée ultérieurement par Varlon Fahru. Le Grand Padok leur indiqua que Varlon se trouvait à la cave. Il glissa un étrange objet marqué d’un glyphe à Suchen qui se révéla être un laisser-passer ramian. Une inspection de la cave plongée dans l’obscurité en tra sense indiqua à Sorn Getrin qu’un warp s’y trouvait. Ils l’empruntèrent et se retrouvèrent dans une autre cave où trônait un cle-eshta. Deux thivins armés les introduisirent auprès du maître des lieux, un thriddle du nom d’Ako Trid.
Il expliqua qu’il avait fait une petite erreur de manipulation et que l’homme recherché avait dû atterrir à 20 km au nord, au – delà du marais. Ils apprirent alors qu’ils se trouvaient en Voligire, le pays des Ramians. En sortant de chez Ako Trid, ils virent qu’ils étaient dans un quartier de maisons basses en torchis adossé à un village composé de bâtiments à plusieurs étages en forme de cônes renversés que relient des piliers auxquels s’enroulent des escaliers à l’air libre.
Ils empruntèrent bientôt une route pavée, tracée dans un paysage lugubre de landes et d’épineux, qui s’arrêtait nettement au pied d’un immense et sinistre marécage. Ils s’aperçurent que des plates-formes immergées et distantes d’un pas de ramians permettaient de traverser le marécage. Ako trid leur avait donné un peu de Daij pour calmer les mandare du marais. Ils décidèrent de ne pas l’utiliser quand un spécimen de bonne taille décida qu’un des tauthers ferait un bon déjeuner. La hache de Jhora la boccorde fut un calmant plus radical.
Au délà du marais, les tauthers aperçurent une colline donnant un point de vue dominant sur la région. Ils y trouvèrent les traces du passage de Varlon et virent qu’elles se dirigeaient vers un isthme à l’est. Un port important s’étendait sur la côte au nord. Ils décidèrent de camper sur le flanc de la colline opposée à la ville ramiane. Ils furent néanmoins déranger par une patrouille de guerriers ramians qui sans un mot se détourna quand les tauthers lui montrèrent le laisser-passer.
Les tauthers suivirent ensuite les traces de Varlon dans la lande, ne rencontrant que quelques paysans ramians qui les regardèrent passer en restant impassibles et silencieux.
La lande céda la place dans l’isthme à une végétation d’herbes hautes et alors qu’ils apercevaient un village de maisons plates en torchis, Sorn détecta la présence de quinze assaillants dissimulés dans les herbes. Des tologras menaçants se montrèrent bientôt. Les tauthers avaient passé la frontière du royaume de Sharden et rencontraient les enfants perdus d’Iscin. Les premiers essais de communication furent laborieux, mais Max remarqua bientôt des similitudes avec le Boru, la langue des Bronths, malgré les dénégations véhémentes de Brakan.
Les tologras avaient recueillis un humain mais des ramians venant du port de Doohsa les attaquèrent afin de s’emparer de l’humain, tuant au passage deux tologras. Les tologras étaient donc furieux et refusèrent de prêter assistance aux tauthers. Les ramians ayant emmené leur prisonnier à la cité aperçu de l’éminence, les tauthers rebroussèrent chemin et se rendirent dans le port de Doohsa, comptant sur leur laisser-passer.
Ils trouvèrent les portes de la ville fortifiée fermée et passèrent la nuit sur la plage. Ils reçurent la visite de ramians en chiveer qu’ils parvinrent à tuer. Ils entrèrent le matin dans la ville où régnait une ambiance bizarre : pas d’éclat de voix, quelques murmures et les bruits des charettes, des artisans et des pas qui résonnait du fait du silence des habitants. Ils ne firent que quelques pas quand ils furent appréhender par une patrouille qui les emmena au plais du maître des lieux, le Maître de Doohsa.
Le Maître disposait d’un conseiller thivin qui servit d’interprète. Les tauthers furent accusés du meurtre des ramians en chiveer et condamnés à verser une forte amende en esclaves. Leur peine serait réduite s’ils rendaient un service au Maître de Doohsa : réparer un fusil blaster. Max accepta sans se poser de question, parvenant sans peine à remettre en marche le système d’allumage. Cependant, le fusil ne disposait pas de recharge énergétique et ne pouvait donc fonctionner ce que le Maître de Doohsa prit très mal. Il envoya le groupe dans son cachot où ils retrouvèrent Varlon Fahru qui moisissait là depuis un bout de temps. Les premiers échanges furent tendus, Varlon menaçant de travailler à son retour à l’expulsion des thivins de Burdoth et accusant les tauthers de trahison pour avoir réparer le blaster.
Grâce à l’entremise du conseiller thivin, les tauthers et Varlon furent libérés le lendemain contre une amende modique. Ils se dépêchèrent de rejoindre la demeure d’Ako Trid où ils reprirent le warp. Ils arrivèrent chez le Grand Padok pendant une réception où les invités thivins dégustaient un immonde thombo de 100 jours. Varlon Fahru négocia avec le Grand Padok la fermeture immédiate du warp contre un rapport clément aux autorités.
Les tauthers se restaurèrent ensuite et accompagnèrent Varlon jusqu’à Ardoth où notre agent retrouva son vieux père qui récompensa les tauthers, les dédommagea de leurs frais et apposa sa signature sur leur challisk.
D’après le rapport de Varlon, nous pouvons conclure plusieurs informations intéressantes :
- l’hypothèse de l’origine Voligirienne des thivins semble confirmée
- les thivins constituent un danger du fait de leur inconséquence, leurs coutumes débiles et leur amour immodéré du jeu peut les conduire à des actes menant en péril la sécurité nationale. En sus, leur assise financière leur donne les moyens de leurs lubies. Nous pourrions néanmoins profiter de l’incident pour les obliger à servir d’intermédiaire avec les ramians à un échange shirm-eh contre daij. Nos daijics se plaignent des cristaux et tous nos rapports incitent à se méfier des muadras.
- Quant aux tauthers, il convient de les surveiller. Leur attachement à la nation semble passer après leur petite personne, notamment en ce qui concerne Suchen Bassonil, le thivin, et Max, l’Iscin. Nous pourrions recevoir fréquemment l’épouse du premier qui semble s’étendre longuement sur les aventures de son mari, furieuse de le voir quitter le domicile conjugal. Nous pourrions mettre un traceur dans l’orifice anal du pibber du second, qui l’emmène partout avec lui. Nous pourrions également les tester en manipulant leur appétit de signatures et leur intrépidité pour leur faire accomplir une dangereuse mission où nous ne voudrions pas risquer la vie de nos précieux agents.