Séries et jeux de rôle : Constellation
Dans cette nouvelle série d'articles, Mickey nous parle de séries et comment elles peuvent inspirer nos parties.
Synopsis
« Une femme revient sur Terre après une catastrophe sur l’ISS - seulement pour découvrir que des éléments clés de sa vie semblent manquer. »
Et sinon, de quoi ca parle ?
La série, une coproduction franco-américaine il faut le signaler, suit donc cette cosmonaute interprétée par Noomie Rapace (Millenium ; Seven Sisters, Prometeus…), en proie à la confusion après une évacuation en catastrophe de l’ISS, suite à plus d’1 an de mission. Des détails ne correspondent plus avec ses souvenirs parfois les plus intimes, alors que les autorités cherchent des responsables pour l’abandon de la station.
On se retrouve donc avec un thriller lorgnant plus vers le genre contemplatif scandinave (porté là encore par les décors suédois) que spectaculaire américain. Le thème de la confusion est vite levé pour céder à des mystères plutôt prenant bien que confus.
A noter la brillante interprétation des jumelles pour le rôle d’Alice.
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Et c’est bien ?
Cette première saison, de 10 épisodes autosuffisants, propose un très solide et tendu épisode d’introduction, lorgnant plus vers Gravity que Millenium. La suite se concentre plus sur les mystères et peut constituer une étrange rupture de ton, mais si on accepte de se laisser porter, on sera récompensé par une histoire profonde et aux personnages touchants.
La série n’est pas parfaite, avec notamment un épisode 10 que j’ai trouvé superflu (mais d’autres semblent ravis de cette ouverture finale), mais vaut le coup d’œil.
A voir si vous aimez :
- Counterpart
- Infinity
- Millenium
Et en JdR ?
La confusion mentale et la folie sont des thèmes courants en JdR et pourtant toujours extrêmement difficiles à mettre en place car dépendant presque entièrement de la perception décidée du protagoniste (et donc non du MJ). De plus, l‘isolement social est un grand facteur de tension, et cela est assez antinomique avec la notion même de groupe de PJs.
Pour autant, le twist de Constellation permettrait de justifier cela et d’instaurer cette ambiance paranoïaque chère à Philip K Dick, en rajoutant un poil de SF.