J'ai lu : la dernière édition de Fading Suns (BBE)

Publié le par Arii Stef

Comme en témoignent les pages de ce blog, je suis un grand fan de Fading Suns depuis la sortie de l’édition de Multisim. J’ai mené de nombreuses parties dans cet univers. Je ne suis pas particulièrement fan des nouvelles éditions de vieux jeux, mais pour Fading Suns, je ne pouvais faire l’impasse sur la traduction de la quatrième édition. L’éditeur BBE l’a proposée en financement participatif puis sortie une petite année plus tard (2024). Le prix cependant m’avait fait revoir mes ambitions à la baisse, je voulais le all-in, je me suis contenté des 3 livres de base (dans leur joli coffret) et du scénario de Tristan Lhomme.

Je n’ai pas suivi la sortie de la vo, j’ai entendu parler d’évolutions du système qui me semblaient un peu étrange (des niveaux ?). Pour le reste, je ne sais pas trop à quoi à m’attendre.

J’ai entamé la lecture et j’ai commencé ma lecture par le Guide de l’Univers.

Le guide de l’univers

Ce guide est organisé en 3 chapitres : l’histoire, la société et les mondes connus. L’histoire décrit succinctement les différents événements qui ont amené les humains à se répandre dans l’espace et les événements ayant amené la situation actuelle de l’univers. La société passe en revue les différentes factions de l’empire : maisons nobles, l’église, les guildes et les aliens, ainsi que les voisins directs des mondes connus. Les Mondes Connus décrivent brièvement les différentes planètes de l’univers.

Quand j’ai vu le livre pas super épais, je me suis dit que cela devait être une gageure de présenter le monde de Fading Suns, qui a été développé pendant des années au travers de nombreux suppléments, en si peu de pages. En refermant le livre, l’objectif me semble atteint. J’ai trouvé la synthèse particulièrement réussie, parvenant à la fois à aborder énormément de sujets, avec le bon niveau d’information, en réussissant même à apporter des nouveautés. Il est pour moi difficile cependant d’évaluer si cette synthèse est abordable pour un MJ qui ne connaît pas l’univers. Je le pense mais j’ai tellement poncé cet univers que j’ai vraiment du mal à le définir.

Un petit mot sur la forme : c’est largement la plus belle des éditions de Fading Suns. Cartonné, illustré en couleur, mise ne page impeccable, c’est magnifique. Important pour moi aussi, je trouve que les illustrations permettent de bien se représenter les personnages, les factions et les technologies ce qui n’était pas forcément le cas dans les éditions précédentes. On pourra néanmoins signaler un manque d’originalité et de patte artistique dans la mise en page et les illustrations. C’est beau, sérieux et représentatif mais pas d’effet whaouh non plus. Tant mieux peut-être…

Un changement de cette édition est l’avancée de la chronologie. Pas de panique : il n’y a pas de grand bon mais une dizaine d’années d’écoulées depuis les versions précédentes. Alexius est toujours au pouvoir et dirige l’empire. Il s’est enfin marié mais son épouse n’est ni Théafana al-Malik de la Fraternité des Armes (disparue sur Stigmate), ni la dirigeante planétaire de Cadiz, Salandra Decados. L’heureuse élue est une princesse Vuldrok qui a amené en dot la planète Hargard. Une fille est née du couple impérial, amenant l’espoir sur les Mondes Connus. D’autres petites évolutions sont ainsi amenées à l’histoire de l’univers comme la fermeture du portail vers le Califat Kurgan ou l’arrivée d’un nouveau patriarche. Tout ça n’est pas révolutionnaire mais cela fait vraiment plaisir que la chronologie avance et que des petites nouveautés soient proposées.

Parlons un peu maintenant de la traduction. Certainement pour des questions de droits, presque tous les noms de guildes et d’ordre religieux ont été modifiés par rapport à la traduction de Multisim, voire parfois les noms propres : les Recruteurs deviennent le Ralliement, les Fouinards sont désormais les Racleurs, Teyr Sainte devient Sainte – Taerra. C’est un chouia perturbant pour les habitués mais on s’y fait. En revanche, même si je ne suis pas un spécialiste de l’anglais et que je ne suis pas particulièrement à cheval sur le sujet, c’est la qualité de la traduction et de la relecture qui m’a interpelé. J’ai repéré plusieurs erreurs alors que d’habitude je ne les vois pas : fautes de frappes, pluriels oubliés… Et surtout, j’ai trouvé que la rédaction était irrégulière en termes de qualité, parfois même maladroite :  calque de l’anglais ou sens confus, au point de gêner la lecture voire la compréhension.

Au final, si on fait abstraction de ce dernier point, j’ai beaucoup aimé ce livret de la nouvelle édition. Je trouve que c’est une excellente synthèse de l’univers, tout en amenant son petit lot de nouveautés ou d’informations inédites qui font le bonheur du connaisseur. J’ai hâte de lire les autres livrets…

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