Tothis is a long way, séance 3 : voyage sur un aérolithe

Publié le par Arii Stef

Voici le récit par Eredan Maldovian, barde de la cité d'Ardoth, d'un voyage en Héridoth, correspondant à notre 3ème séance de Jorune.

 

Participèrent à cette aventure :

Sergent Boshmey Moore, dit "le Bosh" : ce boccord impressionnant a officié chez les daijics, cette police qui traque l’utilisation illégale de l’Isho. Ardothien, il est issu d’une bonne famille commerçante du quartier résidentiel de Sharben

Eredan Maldovian : Cet humain du quartier de Sharben a rarement quitté Ardoth où il officie comme ménestrel ou écrivain public. Ces amis qui l’apprécient pour sa connaissance de la vie nocturne plutôt que pour son utilité ou son honnêteté, toutes deux très relatives, ne comprennent toujours pas pourquoi il est devenu tauther.

Rurgan : ce bronth vient de la région de Loobreh aux confins du trou du cul de Dobre. Son origine sauvage lui a fermé les portes de l’armée de Dobre, c’est donc en Burdoth qu’il fit carrière. Le statut de Drenn lui semble maintenant indispensable pour avancer. Avec son armure de maille, son épée à 2 mains et ses 220 kgs, il n’a pas besoin de s’énerver pour impressionner ses interlocuteurs.

 

 

Le récit d'Eredan

 

Une fois la surprise passée de notre téléportation au milieu d’un champ de bataille alors que nous devions nous retrouver sur les terres inexplorées d’un Skyrealm – téléportation aléatoire que nous mettrons sur le compte des caprices de l’Isho ou de l’incompétence notoire de notre commanditaire qui nous avait fourni les cristaux de warp.

 

Nous fûmes finalement retrouvés par l’armée de Korrid qui avait mis l’armée adverse en déroute et fûmes conduits à la Princesse Wensou, dirigeante de la cité de Korrid.

 

Sa majesté Wensou, nous reçut avec toute la dignité d’une grande Dame et alors que mes compagnons étaient conduits au repos j’eu l’immense privilège de pouvoir m’entretenir seul avec son altesse.

 

Dame Wensou, une femme d’une beauté exceptionnelle au parfum des terres lointaines et sauvages de l’ouest, s’est avérée être une Dame d’un raffinement rare et à l’intelligence affûtée. Elle est l’épouse de l’actuel président de Korrid, un mariage de raison qui je le pense a dû meurtrir profondément son âme. Elle a réussi à prendre sur elle-même et se consacre à la raison d’état et œuvre au développement de sa cité et au bien être de son peuple.

 

Je m’imaginai donc cette femme d’état qui doit en permanence se montrer forte face au peuple et ses généraux alors que son esprit et son âme ne rêve que de liberté et de moments d’intimités.

 

Sa présence, sa prestance, sa beauté céleste et son esprit enchantèrent mon cœur et mes yeux d’artiste.

Il est extrêmement rare pour un artiste d’avoir l’immense bonheur de trouver une telle muse.

 

Je vivais alors ces quelques jours de voyage qui nous amenaient à Korrid comme un véritable rêve enchanteur, ne pouvant m’empêcher de la regarder, de l’admirer et, oui je l’avoue, de secrètement la désirer.

Mais qui étais-je pour oser imaginer pouvoir poser les doigts sur cette peau si délicate, fussent-ils des doigts d’artiste cherchant à épanouir encore les fleurs de son cœur ?

 

Il nous fallut quelques jours pour rejoindre la cité mais ce temps passé en la compagnie de sa majesté m’apparut comme quelques battements de cœur seulement.

 

Hélas notre arrivée à Korrid signa pour moi un triste retour à la réalité et l’objectif de notre mission.

 

Ayant révélé à la Princesse le but exact et les détails de notre mission, sa majesté se proposa fort généreusement de nous faire escorter par un de ses hommes de confiance vers un Skyrealm de sa connaissance dans les montagnes, en territoire ennemi…

Nous avions, à l’époque, réussi à obtenir quelques informations sur ce Skyrealm en nous immisçant parmi les prisonniers dans le camp des forces de Korrid.

Veillant à notre sécurité, Dame Wensou fit mettre à notre disposition une barque volante du royaume de Jasp.

 

Nous fîmes rapidement connaissance avec Karl, un vétéran de la garde personnel de sa majesté à qui l’on doit sa rudesse apparente à une dévotion sans faille à la Princesse et à l’éducation rigide des militaires.

C’était un homme peu bavard mais fort courtois, bien que je le soupçonne d’avoir peu apprécié la présence de mes compagnons Bronth, Boccord et Crugar.

 

Le pilote Jaspien s’est avéré lui être un homme totalement transparent, sans dimension et quelques peu vulgaire. Si ce n’était son étrange embarcation, cette homme aurait bien pu être un marchand du grand marché d’Ardoth sans que nul n’en serait surpris. Il était secondé d’un insipide Muadra, vantard et quelque peu attardé.

 

Force est de reconnaître que malgré l’équipage, cette expérience fût mémorable. Pouvoir s’élever dans les airs dans cette embarcation et se sentir aussi libre qu’un oiseau, voici une expérience que chacun devrait connaître !

 

Voilà qui devrait également inspirer et enrichir la geste que j’ai commencé en souvenir de la Princesse Wensou.

 

Nous arrivâmes rapidement en vue d’un immense rocher flottant dans une vallée entourée de cimes vertigineuses, battu par les vents et projetant son ombre fantastique sur la vallée.

 

L’équipage étant de si piètres navigateurs, qu’ils ne purent se poser sur le skyrealm, invoquant une vague excuse de perturbation dans l’Isho.

Leur incompétence eut de tragiques conséquences.

Ne pouvant se poser, le navigateur Muadra approcha l’embarcation au plus près de l’éperon rocheux, l’embarcation était secouée en tous sens et nous dûmes franchir l’abîme qui nous séparait du skyrealm en sautant par-dessus le bastingage.

Je réussis finalement à bondir au-dessus du vide mais l’embarcation fit une embardée au moment de mon bond, si bien que je ne pus me recevoir et atterris fort maladroitement sur le sol rocailleux.

Notre compagnon Karl, qui nous escortait eut encore moins de chance, l’embarcation eut un brusque soubressaut au moment de son saut et il tomba à la renverse, son corps disparaissant bientôt dans une mer d’arbres, avide de son âme.

Une fois tous en sécurité, nous nous recueillîmes pour l’âme de ce pauvre guerrier qui aura servi sa maîtresse jusqu’au bout.

 

Après une reconnaissance autour du rocher, nous nous rendîmes comptes que le ce cœur du rocher était peuplé d’une très dense jungle alors que la couronne entre la jungle et le vide était recouverte d’une toundra d’herbes coupantes et de buissons épineux. scarmi.jpg

 

Nous ne trouvâmes pas de trace d’animaux vivant sur le rocher hormis la présence inexplicable de quatre paisibles Scarmis avec qui rapidement nous nous liâmes pour passer nos quelques repas et rares moments de repos.

 

Une observation de la course du skyrealm nous indiqua qu’il passerait tout proche d’un sommet montagneux d’ici une dizaine de jours. Suffisamment près que nous puissions sauter dessus nous offrant ainsi une voir de sortie terrestre, option qui nous semblait préférable aux tourments aléatoire d’un warp.

 

Les Scarmis nous indiquèrent qu’il y avait bien des ruines au centre de l’aérolithe. Nous entreprirent donc de nous tailler un chemin jusqu’aux ruines.

 

La végétation était si dense, qu’il fallut 4 jours à mes trois compagnons pour dégager un chemin suffisamment large pour accéder aux ruines. Je mettais ce temps à profit pour dessiner les paysages que  nous voyons, reproduire en dessin les plantes que nous croisions, constituer un herbier et coucher consciencieusement toutes nos observations par l’écrit.

 

A l’aube du cinquième jour, nous commençâmes l’exploration des ruines, donc le seul point d’entrée était un tube de pierre de 4 mètres de diamètre qui s’enfonçait en pente douce dans le sol.

 

Nous progressâmes lentement dans ce très vieux bâtiment à l’architecture particulière, celle-ci n’avait rien de Jorunien ni de Terrien !

Nous découvrîmes les squelettes de cinq malheureux Shanta qui avaient été enchainés dans ce complexe il y a des éons.

Au final l’exploration des lieux nous révéla que le complexe était totalement abandonné, vide à l’exception de quelques outils étranges, de cristaux de divers couleurs et fait surprenant, de salle de commandement équipées de tables de contrôle incrustées de cristaux dont certains émettaient encore de vives couleurs.

La salle la plus surprenant se trouvait à l’entrés des salles de contrôle et contenait une immense sphère de pied sur un piédestal également en pierre massive qui ne comportait quasiment aucune inscription à l’exception de 3 runes.

L’étrangeté de cette sphère venant du fait qu’elle comportait 4 leviers, un au chaque point cardinaux, dont 3 étaient accompagné d’une des runes et d’une empreinte d’une sorte de main à 3 gros doigts !

Nous passâmes les jours suivants à appréhender le fonctionnement de ce complexe et à essayer d’en comprendre l’utilité. Mes compagnons et moi payâmes cher de notre personne afin de percer ces secrets.

 

 

Plans des ruines                                                       Plan du skyrealm

plans-skyrealm.GIF

 

Il nous semblait avoir obtenu le maximum des informations que nous le pouvions de ces ruines lorsqu’un problème survint.

Nous étions à l’aube du neuvième jour et nous devions quitter l’aérolithe dès le lendemain.

Comme à l’accoutumée depuis ces derniers jours, nous rejoignîmes nos nouveaux amis Scarmi pour le déjeuner.

Quand nous arrivâmes à leur abri, il n’y avait qu’un seul Scarmi et ce dernier semblait complètement hystérique.

Nous tentâmes en vain d’essayer de communiquer avec lui mais celui-ci se jeta brutalement sur nous pour nous attaquer.

A peine le combat s’engageait-il que ses trois autres compagnons dissimulés dans les sous-bois commencèrent à nous arroser de leurs projectiles.

Tandis que mes trois compagnons résistaient vaillamment aux assauts frénétiques des Scarmis enragés, je m’immisçai subrepticement dans leur repaire pour tenter de comprendre le revirement des aborigènes.

Leur abri étant totalement vide à l’exception de quelques paillasses, je repérai rapidement les objets de mon investigation. Cinq boules visqueuses contenant un liquide inconnu était sur le sol à côté d’un étrange boitier surmonté d’un levier.

Je crus sur l’instant reconnaitre des glandes à spores de Cleash, la race supérieure au Scarmi qui a la particularité de pouvoir les contrôler grâce à leurs phéromones.

Oppresser par les assauts des Scarmis rendus déments, le combat s’était rapprocher de l’abri, j’étais suffisamment près des Scarmis pour espérer que mon geste ait un effet quelconque sur eux. Je piétinai et détruisis les boules sur le sol ce qui eut pour effet immédiat d’étourdir puis calmer les Scarmi.

 

Une fois le calme revenu et les plaies bandées, les Scarmis retrouvèrent leur esprit et nous informèrent que cet état était bien dû à une domination de Cleash.

 

Fort de ces informations nous scrutâmes les contreforts montagneux desquels nous nous rapprochions pour y découvrir rapidement 6 Cleash embusqués.

Il leur était encore impossible de pouvoir monter sur l’aérolithe mais grâce à un vent porteur, il leur était tout à fait possible de jeter sur le Skyrealm leurs phéromones ou de nous arroser copieusement de leur trait d’arbalète, option que les Cleash choisirent rapidement une fois les Scarmi à nouveau sous leur contrôle.

 

Nous nous mirent à l’abri dans les ruines avec les Scarmi qui une fois hors de portée des phéromones retrouvèrent leurs esprits. cleash.jpg

 

Notre situation était des plus inconfortables, il était maintenant évident que les Cleash allaient attendre que l’aérolithe soit suffisamment près de la montagne pour monter à bord et nous couper ainsi notre retraite hors de ce rocher.

 

Nos investigations dans les ruines nous avait fait comprendre que cet aérolithe et les installations dans les ruines avaient la particularité d’annuler les champs d’Isho.

 

Pris au piège, nous tentâmes de désactiver le système anti-Isho pour activer le cristal blanc en espérant nous retrouver dans un lieu moins hostile.

Malheureusement la technologie avait un système de sécurité qui vida le cristal de son énergie avant que mon compagnon Boccord ne puisse l’activer.

 

Nous nous mobilisâmes alors sur les autres fonctions des panneaux de contrôle de l’aérolithe et au bout d’une heure de dur labeur ayant mis en ébullition nos méninges, nous réussîmes à infléchir le vol du skyrealm pour que celui-ci fasse une descente vers la vallée, ce qui d’après nous devait nous permettre de nous jeter sur un flanc de colline de manière suffisamment sûr.

 aerolithe.png

Notre plan fût couronné de succès et bientôt l’aérolithe s’inclina et amorça sa descente vers la vallée. Nous nous jetâmes par-dessus bord et nous réceptionnâmes cette fois sur l’herbe fraîche de la vallée. Nous étions hors de danger.

 

Une fois que l’aérolithe amorça sa remontée, laissant derrière lui un énorme sillon dans la vallée, il nous libéra la vue sur la vallée et les montagnes à l’opposé.

Que ne fût pas alors notre surprise de discerner au loin sur le versant opposé les six Cleash qui se précipitaient sur nous.

 

Nous reprîmes alors notre route, sur un pas quelques peu soutenu.

 

 

 

 

 

Cher lecteur je dois vous laisser ici, mais je reviendrai vous conter la suite de nos voyages.

Et souvenez-vous de ce que me disait l’un de mes professeurs de littérature et poésie : « Ce sont ceux qui l’écrive qui font l’Histoire »…

 

A bientôt.

 

Eredan Maldovian

 

Extrait de Récits De Voyages – Tome II par Eredan Maldovian – 3499

 

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Extrait des Carnets de Notes de Voyages par Eredan Maldovian – 3499

 

Publié dans Skyrealms of Jorune

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