Légendes Tahitiennes : l'archipel maohi

Publié le par Arii Stef

Paraita revenait de l’île de Pora Pora au lagon scintillant où il avait suivi l’enseignement du vieux sage Oto’e. Avec son ami, Fara-iti, il avait construit une pirogue et avait appareillé pour sa chefferie natale: Maha’ena. Il naviguait depuis cinq nuits quand enfin apparurent les montagnes de Tahiti. Il arriva bientôt près de la passe de Maha’ena qui trouait le récif entourant le lagon bleu. Il revit avec émotion le rocher des surfers, Toa Tane, où il ne tarderait pas à se rendre avec ses amis. Il voyait d’ailleurs au loin Te-muri chevaucher les vagues. Il fallait encore réussir à conduire l’embarcation dans l’eau calme du lagon. La pirogue fut secouée mais la maîtrise de Fara-iti permit au catamaran de ne pas se retourner. Paraita contempla la plage de sable noir, la large vallée aux cocotiers innombrables et les montagnes sombres, domaines du dieu To’a-hiti. De nombreuses embarcations se dirigeaient vers eux pour fêter le retour du jeune noble et des jeunes filles allaient bientôt lui offrir des colliers de fleurs et lui dire des “Ia Ora!”. Paraita savourait ses derniers instants de calme avant la fête.

Tahiti étant le centre d'intérêt du jeu, vous pourrez découvrir dans ces pages cette île et les terres maohies environnantes. Reportez-vous à la carte pour bien les situer. Nous avons choisi pour la création de personnage et les scénarios de nous baser sur Tahiti et l’archipel maohi, mais bien sûr, le meneur de jeu peut tout à fait choisir une autre île pour commencer ses aventures. Vous trouverez de brèves descriptions d’autres îles polynésiennes.

Le nom de Tahiti évoque en chacun de nous des images de plages magnifiques, de lagons turquoise, de cocotiers élancés et de montagnes majestueuses. La réalité de Légendes Tahitiennes est proche de cette image paradisiaque et nous vous proposons de vous la faire découvrir plus avant.

Une approche des îles de l'archipel maohi doit d'abord débuter par une description des deux grands types d'îles du monde polynésien : les îles hautes et les îles basses. Une description des différentes îles : Tahiti, Havai'i, Huahine, Pora Pora et les autres, suivra ce préalable. Enfin, dans le but de donner vie et forme à ces terres, les petites bêtes et les plantes majestueuses qui les peuplent vous seront présentées.

Les îles hautes et les îles basses

On peut distinguer parmi les îles où vivent les maohis deux types d’îles : les îles hautes et les îles basses. Cette distinction repose non seulement sur l’apparence de l’île mais également sur des fondements géologiques et des répercussions sur la végétation, la faune et le mode de vie.

Les îles hautes sont des îles d’origine volcanique. Elles sont souvent dotées de contours assez abrupts. Elles possèdent la plupart du temps un lagon, une zone de mer très calme délimité par une ceinture corallienne, émergée ou non. Une passe dans cette ceinture corallienne permet aux bateaux d’accéder au lagon. Cette passe se situe généralement en face de l'embouchure des ruisseaux importants. Les îles hautes sont beaucoup plus riches en faune et en flore que les îles basses. Tahiti est l'exemple type de l'île haute. La plupart des îles de l'archipel maohi appartiennent d'ailleurs à cette catégorie.

Les îles basses sont des formations coralliennes appelées atolls. Il s’agit parfois de simples bandes de terres émergées où les cocotiers règnent en maître. Certaines îles basses reculées ne connaissent pas cet arbre. Les îles basses forment généralement un lagon ne disposant pas toujours d’une passe. Ces îles peuvent avoir des contours surprenants : celle d’une langue de terre de quelques centaines de mètres de largeur s’étendant sur des dizaines de kilomètres. En règle générale, les atolls sont de taille très réduite. L'archipel Paumotu proche de Tahiti est principalement composé d'îles basses.

 

 


Les îles hautes sont partagées entre zones cultivées (ou tout du moins exploitées méthodiquement) et les zones sauvages. On observe souvent une différence entre la végétation de plaine et celle de montagne. Dans les espaces occupés par l’homme, le cocotier, le pandanus, l’arbre à pain et le mûrier à papier sont des arbres que l’on rencontre souvent. Les cultures à proprement parler sont établies dans des zones marécageuses qui permettent la culture du taro (un tubercule). Le bananier est un arbuste présent à la fois en montagne et en plaine.

 

 

Les îles basses voient s’épanouir le fara et les cocotiers, ce dernier étant généralement apporté par l’homme. L’agriculture s’y fait souvent dans des fosses qui protègent les plantes et la terre du vent.

A l’exception de la faune maritime, la faune des îles est assez pauvre. La faune "domestique" est constituée d'animaux que l'homme a amenés et qui composent son alimentation carnée : cochon, poulet, chien et rat.

Les animaux sauvages sont essentiellement représentés par la gent ailée. Les îles basses n'abritent que des oiseaux marins, mais les îles hautes sont peuplées de nombreux oiseaux bigarrés dont les plumes servent de monnaie d'échange aux maohis. Ces oiseaux ont aujourd'hui disparu en grand nombre du fait des fusils, des chats et des rats européens.

Tahiti et l’archipel maohi

Aujourd’hui appelé archipel de la Société, cet archipel a deux grands centres : Tahiti et Havai’i (actuelle Raiatea). L´archipel maohi se compose en majorité d´îles hautes entourées d´un lagon : Pora Pora (actuelle Bora Bora), Huahine, Eimeo (aussi appelée Moorea), Maupiti, ‘Uporu (actuelle Tahaa). Tetiaroa, Motu One ou Tupai sont des îles basses.

Le climat y est tropical et il n´y existe que deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.

Tahiti

Tahiti est scindée en deux presqu’îles qu’un isthme relie. On appelle la plus grande partie Tahiti-nui (grand Tahiti) et la petite Tahiti-iti (petit Tahiti) ou Taiarapu. Certains de ces pics ont plus de 2000 mètres d´altitude. Le mont Orohena culmine à 2241 mètres. Selon la tradition, Tahiti serait un poisson qui s´est détaché de Havai´i. Les gens de Havai´i se moquent de Tahiti, considérée comme une terre populeuse ; il semble en effet que le système d’une société dominée par des ari´i puisse y avoir été plus tardivement établi.

La côte de Tahiti est souvent élevée, plusieurs falaises surplombent l’onde. Les terres s’abaissent ensuite légèrement formant des marécages propices à la culture du taro. Les vallées qui s’enfoncent dans les montagnes fournissent des terres fertiles où de nombreuses plantes poussent en abondance. Contrairement à l’image véhiculée, Tahiti possède peu de belles plages de sables immaculées, le sable de Tahiti est généralement noir. Tahiti comprend 21 chefferies appelées mataiena’a regroupées en 6 alliances qui se disputent la préséance.

Le lagon est entrecoupé de 33 passes situées en face des rivières qui forment les différentes vallées de Tahiti.

La côte nord-est ne dispose pas de lagon et les vagues de l’Océan frappent directement la côte. 

Lieux Célèbres de Tahiti

- Mataiena’a de Vaiari : l’ari’i-nui de cette vallée aussi appelée Papeari dispose du droit traditionnel de ceindre le maro-’ura.

- Mataiena’a de Puna-au-ia : Le roi de Puna-au-ia dispose également du droit de ceindre la ceinture rouge. Dans les montagnes de Puna-au-ia se cache la grotte où a vécu Hono’ura, le célèbre héros.

- Mataiena’a de Papara : Le tahu’a rahi de Papara ceint la ceinture jaune, le maro-tea, emblême de la prêtrise suprême à Tahiti. Papara est d’ailleurs appelé Papara de ‘oro aux plumes jaunes.

- la vallée de Papeno’o : Ce mataiena’a est appelé la chambre de refuge. Outre le fait de constituer la plus grande vallée de Tahiti, Papeno’o permet à tout fugitif qui y parvient de se trouver en sécurité. La nourriture y est abondante et un tabou empêche des poursuivants d’y porter atteinte à un réfugié.

 

 

- l'isthme de Taravao : l'isthme de Taravao qui sépare Tahiti-nui de Tahiti-iti sert de façon fréquente de "lieu de rendez-vous" entre deux armées pour livrer bataille. Il est appelé “ Grand Taravao sans roi ” car il n’appartient à aucun ari’i de Tahiti.

- ‘uporu (ou Haapape): Ce mataiena’a est célèbre pour son école où tous les jeunes ari’i d’importance apprennent les traditions. C’est également dans cette école que fut éduqué Hiro.

- le lac Vaihiria : Ce lac est situé au sud de Tahiti dans le mataiena’a de Mataiea, sa beauté est chantée dans de nombreux chants tahitiens. Ses anguilles à oreilles sont sacrées et ne peuvent être consommées que par les ari’i.

 

 

- Mehiti : le nom de ce village du mataiena’a de Tiarei fait frissonner plus d’un tahitien. Il abrite un ordre de guerriers chargés de ramener des victimes pour les sacrifices humains en l’honneur de ‘oro.

- Te-ahu-poo : le nom de ce mataiena’a de la presqu’île de Taiarapu signifie “ Mur de têtes ”. A la suite d’une guerre qui opposa le nord et le sud de Tahiti-iti, les vainqueurs établirent sur leur frontière un mur composé des têtes des vaincus.

- Toa-hotu : le chant décrivant les Mataiena’a de Tahiti parle de celui-ci comme d’un pays de magie noire et de sacrifices.

 

 

 

 

Eimeo

Eimeo (ou Moorea) est séparé de Tahiti par un bras de mer de 17 kilomètres et constitue selon la légende une nageoire du poisson Tahiti. L’île a la forme d’un trident formant deux magnifiques baies. Elles ont été percées par les coups de queues d’un lézard jaune géant (Mo’o-rea). La montagne est découpée de huit vallées qui constituent des mataiena’a, la présence de ces 8 vallées vaut à Eimeo le surnom poétique de fe´e (la pieuvre).

La barrière de corail qui forme le lagon d’Eimeo propose douze passes aux navigateurs.

Lieux Célèbres de Eimeo

- Mouaputa, la montagne percée : Mouaputa, un des sommets de Eimeo est percé, c’est le héros Pai qui de Tahiti lança son javelot et fit un trou dans la montagne. Aux équinoxes, la montagne est taboue car les dieux y font souffler leur vent sacré.

- Marae Tapu-horo : Ce marae du mataiena’a de Ha’apiti est perché sur une colline. Pour obtenir une faveur des dieux, il faut courir de la côte jusqu’au marae sans s’arrêter.

 

 

 

 

‘Uporu

´uporu (aujourd’hui Tahaa) partage son lagon avec l´île de Havai´i et comprend 4 chefferies. L’île sœur de Havai’i culmine à 590 mètres avec le mont Ohiri. Bien qu’alliés, les querelles entre ‘uporu et Havai’i sont constantes.

Lieux Célèbres de ‘uporu

- marae ‘apu-noa : le marae ‘apu-noa est le marae le plus important de ‘uporu. Il est consacré au dieu Tane.

- le mont mou’a-’ura : le dieu Tane vient parfois faire des fêtes avec ses proches sur cette montagne.

 

 

 

 

Havai’i

Havai´i (aujourd’hui Raiatea) est une grande île qui ne possède que de minuscules plages de sable. Ses montagnes sont peu élevées en comparaison de Tahiti, son point culminant est le mont Toomaru à 1017 mètres. Havai’i partage son lagon avec ‘uporu. Son nom rappelle la terre d’origine d’où sont issus les maohis. Dans d’autres archipels, c’est également le nom de l’île principale, Hawai’i à Hawai’i, Savai’i aux Samoa, Havaiki aux Paumotu. C´est la plus sacrée des îles car elle est selon la tradition maohie la terre la plus anciennement sortie des eaux. Elle est également le siège de la puissante secte ‘arioi et du plus sacré de tous les marae de l´archipel, Taputapu-atea. Elle est composée de 9 mataiena´a (chefferies ou districts). Sa rivalité avec Tahiti est incessante bien que les deux îles soient alliées contre Pora Pora.

 

 

 

 

Havai’i a toujours représenté un grand centre religieux, l’importance accordée au culte de Ta’aroa puis de ‘oro en serait originaire. Le culte de ‘oro n’a pas franchi les limites de l’archipel alors que celui plus ancien de Ta’aroa (aussi appelé Tangaroa, Kanaloa ou Tangaloa) s’est répandu dans de nombreuses îles. Le culte de ‘oro est soutenu par les ‘arioi.

Lieux célèbres de Havai'i :

- le marae taputapu-atea : c’est le grand marae de Havai’i près du village d’Opoa, il est consacré au dieu ‘oro. Il s’agit du marae le plus important et le plus vénéré de l’archipel et il est le centre de la secte ‘arioi. L’ari’i-nui d’Opoa est également l’ari’i maro-’ura de Havai’i.

- la baie de Fa’aroa : une grande baie s’enfonce dans les terres, celle de Fa’aroa ; la plus grande rivière de l’archipel maohi, Apoo Ma’u, s’y jette. Les chevrettes y sont abondantes et on peut y naviguer avec des radeaux de joncs.

 

 

 

 

- cratère Te-mehani-’ura : dans ce cratère éteint se trouve une entrée vers le monde souterrain du Po.

- le motu de Toa-hotu : cet îlot proche de Havai’i est un sujet de querelle entre les gens de Havai’i et de ‘uporu.

Pora Pora

Pora Pora, aussi appelée Vavau, est l’actuelle Bora Bora. C’est une île avec une montagne unique et impressionnante dont les pieds sont léchés par un lagon bleu turquoise, le plus beau du monde. L´île est gouvernée par un roi dont l'emblème est la ceinture jaune, le maro-tea. L’ari’i-nui de Nenue et celui de Fa’a-nui se disputent âprement le maro tea. Le roi règne sur 8 mataiena´a. Les guerriers de Pora Pora sont très redoutés, d'autant plus que Pora Pora est traditionnellement opposée à Tahiti et Havai'i. Pora Pora dispose également d’une richesse convoitée par ses voisines, les plumes de ses perroquets entièrement rouges, uniques dans l’archipel.

Maupiti

Maupiti est une petite île haute au nord de l´archipel. Son accès maritime est difficile, les cinq motu et la barrière corallienne n’offrent qu’une seule passe, Te Area, qui est fort tumultueuse. L’île est composée de 8 districts et est traditionnellement alliée à Pora Pora contre les autres îles.  Le mont Te-ura-faatui culmine à 380 m.

Huahine

Huahine est une grande île double très boisée. Huahine iti et Huahine nui sont séparés par un isthme très étroit. D’après la légende, Huahine ne formait qu’une seule île et c’est la pirogue de Hiro qui l’a découpée en deux, Hiro ayant confié la conduite de son bateau à ses frères pendant la nuit. Les gens de Huahine sont connus pour être tenaces voire têtus. Il y a 10 mataiena´a à Huahine. La famille royale de Huahine, les Te pa’u hau roa, descendent de la princesse Hotu Hiva et du prince Te ao nui maruia. Hotu hiva est une princesse qui s’est sauvée de Havai’i pour échapper à un mariage forcé. Pour cela, elle s’est cachée dans un tambour et s’est laissée dériver. Anonyme parmi les habitants de l’île, elle se fit remarquer lors d’une fête. Elle dansa si bien et si voluptueusement que le dieu Tane en tomba amoureux et que les habitants la désignèrent comme reine. Traditionnellement, depuis lors, c’est toujours une reine qui dirige l’île. D’ailleurs, le nom Huahine signifie « sexe de femme ». Huahine est l’alliée de Havai’i et de Tahiti.

Lieu Célèbre de Huahine

Les marae de Maeva : c’est au village de Maeva que réside la famille royale et la plupart des ari’i de l’île. Elle possède un complexe de quatre marae dont le principal est consacré à Tane. Sur le site s’élève également une maison de réunion. Le lagon dispose d’un parc à poissons qui assure une pêche fructueuse aux habitants.


Autres îles

Tetiaroa, un atoll situé au nord de Tahiti, est une possession de la famille royale d’Arue à Tahiti. Elle s’y retire parfois pour un séjour au calme.

Maiao est une petite île disposant d’une colline et de deux lacs saumâtres. Elle fut colonisée par des maohis de Huahine. Les deux familles royales sont apparentées et comme à Huahine, ce sont des reines qui dirigent l’île.

Meketu (ou Me’etu) est une petite île volcanique peuplée par quelques Paumotu.

L’archipel Paumotu

Cet archipel est composé de 76 atolls répartis sur un vaste domaine océanique de 1800 kilomètres sur 600. A l’exception notable de Makatea, leur point culminant ne dépasse pas quelques mètres. Ce sont donc des îles basses rarement plus larges que 10 km avec une longueur maximale de 80 km.

Les habitants de ces îles, appelés également Paumotus, sont proches des maohis : leur société, leurs mœurs et leur apparence physique sont très semblables.

Les contacts entre Maohis et Paumotus sont assez fréquents et les familles nobles s’unissent parfois par le sang.

Parmi les différences, citons en vrac la langue qui remplace la glottale ‘ par k ou g, les tatouages qui peuvent couvrir la tête, la société karioi qui n’y est qu’une société de jeunes gens avant leur mariage, la pratique courante du cannibalisme.

Les raids guerriers sont fréquents d’une île à l’autre voire entre motu d’un même atoll. Les vaincus sont réduits en esclavage ou dévorés. La méfiance vis-à-vis des visiteurs est de mise.  Les Paumotus ont également la réputation d’avoir des sentiments plus violents que les Maohis.

Voici quelques îles des Paumotu parmi de nombreuses autres :

Anaa : cet atoll abrite le terrible ordre de guerriers des Parata qui sèment la mort dans tout l’archipel avec des raids meurtriers. Ils ramènent les crânes des victimes à leur marae du motu Fakarevareva, hanté par les oromatua. L’atoll dispose également de plusieurs grottes, certaines servent de refuges en temps de troubles, d’autres sont des passages vers le monde souterrain des mokorea.

Havaiki : Havaiki (aujourd’hui Fakarava) est considéré comme l’île de l’archipel la plus ancienne. C’est un grand atoll de 56 km de long enserrant un grand lagon coupé par deux passes. Les deux passes sont gardées nuit et jour par des guerriers. L’atoll est divisé en deux districts :  Tetamanu et Teahatea. Ils possèdent de nombreux marae dont un marae fils de celui de Taputapuatea qui porte le même nom et est également consacré à Koro.

Rangiroa : Le plus grand atoll des Paumotu compte 415 îles et motu répartis sur 80 kilomètres. Le lagon compte deux passes, Hiria et Hutuaara. Un roi règne sur 6 mataiena’a :  Tereia, Fenuaroa, Otepipi, Tevaro, Avatoru et Tiputa. L’atoll compte de nombreux marae dont les plus prestigieux sont consacrés à Tu. L’atoll dispose de nombreuses fosses de cultures et son lagon est poissonneux. Les guerriers parata d’Anaa le regardent avec envie.

Makatea : Makatea est un atoll surélevé, il n’a plus de lagon et est constitué d’un grand plateau de 80 mètres d’altitude bordé de falaises. D’après la légende, c’est un héros qui cherchait deux belles femmes qui a soulevé l’atoll et l’a fait retomber. Les habitants bénéficient de sources d’eau. Le marae principal de l’île est consacré à la déesse Hine.

 

 

Plantes et animaux de l’archipel

Tahiti ne connaissant pas le métal, les végétaux constituent le matériau principal pour tous les objets de la vie courante. Les animaux y étant plutôt rares, ils sont également la principale source d’alimentation. Afin de savoir comment de nombreux objets de la vie courante sont faits, il est nécessaire de se familiariser avec la végétation de Tahiti. Voici donc une description de plusieurs plantes qui se montreront très utiles aux personnages.

Les Arbres

Les arbres et arbustes de Tahiti s’accrochent et s’élèvent des pics embrumés aux plages de sable noir. Dans les vallées, cocotiers et arbres à pain semi-cultivés règnent en maîtres alors que dans les hauteurs, une nature plus sauvage prodigue aux tahitiens le bois dont ils ont besoin pour leurs immenses catamarans.

AUTE

aute ou mûrier à papier est la première source de tapa. Son tapa est brun et on trouve l´aute dans presque toutes les îles. L’aute qui peut être majestueux à Tahiti a une forme rabougrie dans des îles au climat moins favorable.

LE COCOTIER (Niu ou Ha´ari)

Le cocotier est l´arbre roi des îles. Il pousse partout et toutes ses parties ont une utilité pour le maohi. Il est même totalement indispensable à la vie dans certains atolls coralliens, étant la seule source d´eau. Comme les peuples du désert décrivent le chameau avec un vocabulaire très étendu, la langue maohie regorge de mots relatifs à cet arbre. Nous nous contenterons de vous décrire les divers stades de murissement de la noix et les utilités des différentes parties du cocotier.

Les différents stades de la noix

Le premier stade est le stade de la noix en formation (poniu). Elle n´a alors aucune utilité.

La jeune noix qui mûrit, oua, a une eau très sucrée et une coque souple et comestible. La noix ne contient alors pas de chair.

Au stade appelé nia, la coque durcit et la chair très mince est flasque comme du blanc d´oeuf mollet. L´eau est alors très sucrée et d´un goût excellent.

La noix ´omoto a une enveloppe dure, une chair qui devient ferme et une eau aigre.

 

 

Quand la noix a à peu près un an, elle devient totalement mûre, opa´a. Elle commence alors à germer.

Ensuite des feuilles commencent à se frayer un passage à travers la membrane. La noix alors appelée hirau contient un liquide spongieux -très recherché des gourmets- appelé uto et un liquide huileux appelé para.

La noix se fixe ensuite au sol avec des racines et consomme son uto et son para pour donner naissance à un jeune arbre.

L´arbre

Le cocotier commence à donner des fruits au bout de 5 à 6 ans. Il en donne jusqu´à l´âge de 60 ans. Il s´épuise ensuite et meurt vers l´âge de 100 ans. Les arbres vieux sont en général creux et en leur sein vivent des rats et des crabes.

 

Un cocotier adulte porte aux environs de trois cents noix à divers stades de maturité. Une noix contient environ un litre d´eau.

Les usages du cocotier

Les feuilles du cocotier servent à la décoration, à la fabrication de paravents ou aux toits. Avec les jeunes feuilles sont faits des paniers tressés. Sur ces jeunes feuilles pousse également un duvet avec lequel sont confectionnées des plumes artificielles utilisées dans les coiffures.

Le coeur de l´arbre appelé puo se mange en salade. Le bois est lourd, s´il ne permet pas de construire des pirogues, il est utilisé pour faire des lances et des poteaux.

L´enveloppe sèche de la noix permet de réaliser des cordes appelées nape, des sandales (ta´ama) et mélangé avec la sève de l´uru, il permet le calfatage des pirogues.

Les noix servent de récipients ou d´écuelles. Les toutes petites noix font de bons bouchons pour les gourdes et les roseaux utilisés comme récipients.

La pulpe blanche qui est râpée donne le lait de coco, boisson très rafraichissante. De ce lait de coco, on peut extraire de l´huile qui sert à la fabrication du monoi. Le monoi est préparé à partir de lait de coco où l’on fait macérer des fleurs et des plantes ou du bois de santal (ahi). Le monoi est un produit de beauté dont les tahitien(nes) s’enduisent le corps ou les cheveux. Il agit également comme un onguent cicatrisant.

MAPE

Le Mape est un châtaignier au feuillage touffu qui pousse en bosquet près des rivières. Des lianes appelées Pohue s´entrelacent souvent autour de ces arbres. Les châtaignes, mape pa´ari, sont un des mets préférés des rats, mais les maohis les apprécient également cuites dans un four ou à la braise. Le bois est blanc et grossier. La sève devient rouge au contact de l´air.

 

Au bout de 5 à 7 ans, le mape connait une transformation totale. Les racines deviennent apparentes et forment des arches dont les pieds reposent parfois dans la rivière. Des protubérances, des bosses et des trous se forment alors sur le bois où s´implantent d´autres végétaux comme des fougères. Le mape est un des plus beaux arbres de Tahiti.

FARA (PANDANUS)

Le fara ou pandanus est un arbre très important dans la vie des tahitiens. Son bois sert aux constructions, ses feuilles aux toits et aux voiles tandis que son écorce est utilisé pour la réalisation de tapa blanc. Il pousse partout et son fruit contient des graines comestibles entrant dans l´alimentation aux Paumotu. A Tahiti, le fruit a très mauvais goût.

 

 

TI

Le Ti est un arbre sacré qu´on trouve dans l´enceinte des marae. Les racines de certaines espèces sont comestibles et peuvent donner un jus nourrissant. Les feuilles de cet arbre ont des usages multiples : envelopper des aliments, faire des couronnes, servir d´habillements aux orateurs, etc.

TOA  (ou AITO)

Le toa est un arbre dont les feuilles sont des sortes d´aiguilles de 15 centimètres de long qui bruissent quand le vent souffle. Son bois, le bois de fer, est l´emblème du guerrier. Pratiquement toutes les armes sont fabriquées avec ce bois noir. On en fait aussi des battoirs à tapa et des statues du dieu ´oro. La sève des toa de montagnes, beaucoup plus rabougris que les majestueux toa des plaines, produit un colorant rouge appelé hiri.

 

 ‘URU, L´ARBRE A PAIN

L´arbre à pain, uru en tahitien, est un arbre majestueux au feuillage vert foncé. Ses feuilles qui ont quarante centimètres de long et trente centimètres de large servent à envelopper les mets pour la cuisson et à recouvrir les fours.

Le bois rouge de l´uru est très utilisé dans les sculptures et les bâtiments. La sève très collante sert à attraper les oiseaux et mélangée à de la bourre de coco, elle permet de calfater les navires. De l´écorce, on fait un très beau tapa blanc.

 

 

Le fruit, également appelé ‘uru, est vert-jaune quand il est mûr. On en enlève la peau et le stocke dans des fosses. On obtient après trois à quatre mois une pâte fermentée dont on se sert pour faire du pain. Cette pâte, le mahi ou le tio´o, peut être battue et mélangée à des ´uru surmûri, du taro, des fei et de l´eau pour obtenir du popoi.

AUTRES ARBRES

aoa ou banyan a des racines aériennes. De nombreuses légendes disent que cet arbre vient de la lune. On fait de son écorce un tapa brun qui sert pour les couvertures et pour habiller les statues des dieux.

Les fruits du petit banyan, le mati, sont mélangés à des feuilles de toa pour faire une teinture rouge qui permet de décorer le tapa.

atae est un grand arbre dont le tronc qui peut atteindre deux mètres de diamètre et possède souvent une cavité.

Les fruits du tutui sont des petites noix de la taille d´une prune qui sont pleines d´huile. Les maohis les enfilent sur la nervure d´une feuille de cocotier. Ils allument la première et le feu se propagent à la suivante quand la première a fini de se consumer. Cette forme d’éclairage constitue la seule lampe des tahitiens.

 

Le hutu est un grand magnolia aux fleurs odorantes dont le bois blanc sert à la construction de pirogue. Les tahitiens obtiennent des graines de la fleur une poudre narcotique puissante utilisées à la pêche afin d´étourdir les poissons.

Le purau est un arbre qui se tord dans tous les sens et dont les formes sont très étranges. Les cordes de purau sont réalisées à partir de l´écorce de ses jeunes branches. Son bois sert pour faire des planches et des pagaies.

ahi ou bois de santal peut entrer dans la préparation du monoi.

La gourde est un fruit dont la carapace sèche permet de faire des… gourdes.

Le bois du vi, du faifai et du fenia servent à construire des catamarans. Le vi fournit des petites prunes comestibles.

Le miro au bois rose est un arbre sacré à Tahiti.

Les cultures et les plantes nourricières

‘UMARA

La patate douce est une plante très importante dans l’alimentation des maohis. Appelée ´umara, elle serait, selon la tradition, originaire de Tahiti. D´après les botanistes, elle aurait été rapportée d´Amérique par une expédition d´intrépides navigateurs polynésiens.

MEI´A ET FEI

Mei´a et fei recouvrent différentes espèces de bananiers et de bananiers plantains. Ils constituent dans les îles hautes où ils poussent en abondance une source d´alimentation non négligeable.

Il existe deux différences majeures entre le fei et le mei'a. Tout d'abord, le fei pousse en montagne alors que le mei'a est plutôt un arbre des vallées et de la côte. Ensuite, les bananes du fei pointent vers le haut alors que les bananes du mei'a pointent vers le bas. Selon la tradition, ces deux espèces d'arbre se sont livrées une guerre dans des temps très anciens. Les mei'a battus par les fei pointent désormais leurs fruits vers le bas en signe de honte.

La sève du fei donne une teinture violet foncé.

 

TARO

Le taro est l´aliment de base dans les îles. C´est un gros tubercule qui pousse à l´état sauvage dans les terrains marécageux. Sa culture est répandue dans pratiquement tous les archipels.

Dans cette plante, tout se mange, le tubercule bien sûr, mais aussi les jeunes feuilles appelées pota qui ressemblent aux épinards, les tiges de la jeune feuille appelée fafa et également la fleur.

Le tubercule atteint généralement à maturité 30 centimètres de longueur et 20 centimètres de circonférence.

 

Le ape est une variété de taro dont le tubercule se développe à l´extérieur du sol et qui possède de très grandes feuilles qui peuvent servir de parapluie. Son goût est moins fin que celui du taro. Il se développe plutôt en terrain sec.

UHI (ou UFI)

uhi est le nom tahitien de l´igname. C´est une plante dont la culture est fort répandue à travers l’archipel maohi.

TO (CANNE A SUCRE )

La canne à sucre, to en tahitien, donne un jus sucré dont se servent les maohis pour agrémenter leur préparation. Les tiges sont utilisées pour les tressages.

PIA

Le pia, également appelé arrow-root, est une plante aux larges feuilles se plaisant surtout dans les vallées et les flancs des montagnes. La tige, non comestible en l’état, fournit un amidon très apprécié des maohis. Elle donne également une paille blanche dont on se sert pour réaliser des couronnes.

 

 

‘AVA

A partir des racines de cette plante, les maohis obtiennent une boisson légèrement enivrante, considérée comme sacrée. Pris en grande quantité, le ´ava donne des taches blanches sur la peau, un signe divin.

Les îles possèdent également trois plantes remarquables qu’il convient de signaler : l´arbuste tiare dont la fleur est la plus belle de Tahiti, les fougères qui ornent les forêts et les joncs (´ohe) dont les maohis font parfois des radeaux.

 

 

LES ANIMAUX DE TAHITI

Les mammifères

Il n´y a que trois mammifères terrestres à Tahiti : le porc, le chien et le rat, tous trois amenés par les maohis.

PORC

Le cochon, pua´a en tahitien, est un signe de richesse. Sa consommation est réservée pour les grandes occasions et les fêtes. C´est aussi un animal sacrificiel de choix.

Certains porcs retournent à l´état sauvage et leur chasse devient alors un sport de prestige.

Le pua´a possède des défenses qui peuvent le rendre dangereux. Il est l´emblème de ´oro et quand un porc devient fou-furieux, c’est qu´il est possédé par ´oro. Il peut alors dévorer des hommes voire des ari´i.

 

 

Selon la légende en cours à Tahiti, le cochon aurait été créé par un certain Metua-Pua´a qui vivait à Pora-Pora. Il les sortit de sa bouche sur le conseil de sa mère Rifarifa en réponse aux railleries de sa femme qui se moquait de son absence de possession à Pora Pora.

CHIEN

Le fidèle compagnon de l´homme, appelé ‘uri, constitue souvent un apport d´aliment carné non négligeable pour les tahitiens. L´esprit du chien est une émanation du dieu des lutins To´a-Hiti. Ses aboiements sont considérés comme une protection pour l´homme. Les maohis prêtent également aux chiens la capacité de détecter la présence des ´oromatua. Le ´uri est souvent brun ou blanc.

 

 

RAT

Le rat, appelé ‘iore, est parfois consommé. Il a un pelage brun et est entièrement végétarien.

Les tahitiens considèrent que les ´oromatua s´incarnent souvent dans des rats. Quand les ‘iore font des bruits étranges dans la toiture durant la nuit, c’est que des guerriers morts au combat communiquent leurs souvenirs. Quand un rat vient couiner près d´un malade, c´est un ´oromatua qui vient annoncer son prochain trépas.

Les oiseaux

Les oiseaux de toutes sortes abondent à Tahiti. La forêt est emplie de leurs chants. (Après l´arrivée des européens, cependant, les fusils et les rats d´Europe eurent rapidement décimé la gent ailée.)

Les oiseaux blancs sont considérés comme d´émanation divine. Ils sont appelés pi vai anoa.

POULETS

Les coqs blancs sont des offrandes de paix. Les poulets en général sont aux yeux des maohis peu sacrés, ils constituent une nourriture commune. La légende dit que les poulets auraient été engendrés à Havai´i par Rifarifa.

CANARDS

Sur le sommet du mont Orohena, un lac abrite des canards à plumes rouges appelés mo´ora-’ura. Les plumes rouges sont très recherchées à Tahiti, le rouge étant signe de sacré et de noblesse. Les canards sauvages et les canards de mer sont également fréquents.

PERRUCHES

Les perruches abondent dans les îles. Leurs couleurs et leurs chants (ou leurs sifflements) animent la forêt tahitienne. Leurs plumes sont très appréciées en tant qu’ornements pour les hommes et surtout pour les to’o. Les plumes rouges sont très prisées.

 

 

Le vini-pa-tea est une perruche siffleuse pourpre à la poitrine blanche, on le trouve dans toutes les îles maohies. Par contre, le vini-pa-uri de couleur rouge ne se rencontre qu´à Pora-pora et le vini-´ura multicolore dans les îles du sud.

La perruche vini-rehu est une espèce siffleuse de couleur grise. Le a´a taevao est rouge et vert.

De nombreuses perruches tiennent leur nom de leur cri. Le tete, perruche noire, crie : « têtê » alors que le tarara, vert, rouge et jaune crie “tararâ” et le petea qui ressemble fort au tarara crie “petea”.

Il est à noter que les perruches ont aujourd’hui disparu de l’archipel maohi.

AUTRES

Le paradisier ou arevareva est un messager de Ta´aroa. Quand on entend son chant près des maisons, il faut lui demander de répéter. S’il n´en fait rien, c´est un très mauvais présage.

Tahiti abrite des grives de couleur jaune ou brune appelées ´omama´o.

Voilà également quelques oiseaux que nous connaissons et dont il existe des espèces à Tahiti : le pic-vert (ruro), l´hirondelle (´ope´a), le héron (´ao), les râles (oa et meho), le pigeon (u´upa et rupe), la mouette (itae et tatarapapa), l´albatros (putu), la frégate (otaha) et le phaéton (mauroa).

La plupart de ces oiseaux sont des messagers ou peuvent être possédés par tel ou tel dieu.

Les poissons et animaux aquatiques

Les lacs et les rivières de Tahiti contiennent quelques espèces dignes d´intérêt. La crevette d´eau douce est un mets très apprécié. L´anguille à oreilles du lac Vaihiria est un poisson sacré dont la consommation est réservée aux ari´i. Les anguilles sont parfois élevées dans des trous d’eau et peuvent atteindre des tailles gigantesques. Les légendes tahitiennes font souvent état de Tuna, l’anguille géante. Les lacs des îles possèdent aussi des saumons.

 

 

 

Le requin, la carangue, la daurade, le thon, les bonites et la raie font partie des très nombreuses espèces qui vivent dans les lagons et dans l´océan. Ta´aroa aime à s´incarner dans les baleines. La pieuvre est également un animal qu´on retrouve dans les lagons des îles.

Il existe de nombreuses espèces de crabes, à la fois terrestres et maritimes. On porte rarement la main sur un crabe quand ceux-ci habitent entre les pierres du marae. Les homards et les langoustes abondent dans les lagons.

Les coquillages sont très nombreux et offrent toutes sortes de formes et de couleurs. Le bénitier (ou tridacne) peut prendre des proportions gigantesques que les légendes tahitiennes grandissent encore.

Les reptiles

Les tortues sont des animaux sacrés. Les tortues des îles sont des espèces marines. Leur viande est considérée comme succulente, elle est réservée aux dieux et aux ari´i.

Les lézards (ou mo’o) sont des animaux très craints. Ils sont l´incarnation d´esprits particulièrement malfaisants et puissants. Cependant, certaines familles d´ari´i l’ont pour emblème.

Quelques serpents venimeux vivent dans les lagons. Il s'agit d’espèces aquatiques.

 Les insectes

Nous ne détaillerons pas tous les insectes de Tahiti, mais le grillon est à signaler. En effet, il a un dieu tutélaire puissant, le dieu grillon, qui est un aspect du dieu Tu. Selon la croyance, le chant du grillon protège les réfugiés en temps de guerre.

Monstres et créatures étranges

Pahua-nui

Les pahua-nui sont d’immenses coquillages qui attendent sur des récifs en haute mer. Ils aspirent leur proie, des bateaux en particulier, avant de les broyer. Ces monstres sont très rares.

Mo’o-nui

Il existe de grands mo’o dans certaines vallées intérieures de Tahiti. Ils restent le plus souvent dans des endroits tabous ou inaccessibles à l’homme. Les mo’o-nui peuvent se reproduire avec l’homme.

Lutins

Les lutins vivent dans le premier ciel et en haute montagne dans le domaine de To’a Hiti. Les lutins sont capables de voler.

Ils peuvent également chevaucher les arcs-en-ciel pour se rendre dans les basses-terres. Ils n’aiment pas qu’on viole leur territoire et jouent de nombreux tours à ceux qui s’y aventurent. Ils sont à la fois matériels et à la fois esprits. Ils sont sensibles aux exorcismes d’esprit du bois mais pas aux prières contre les esprits malins. Cette sensibilité ne se révèle qu’en dehors des domaines de To’a Hiti.

Puhi-nui

​​​​​​​Les anguilles géantes se trouvent dans certains lacs et trous d’eau. Leur intelligence varie grandement. Certaines entretiennent des rapports avec les humains et parfois règnent sur eux. Les légendes parlent du terrible roi anguille Tuna et du désespoir de sa femme.

Hommes sauvages

Les Hommes Sauvages vivent dans les montagnes les plus reculées de Tahiti. Ils ne parlent pas et fuient au premier contact avec les hommes. Ils semblent avoir une peur insensée des tahitiens. On ne sait pas s’ils forment une société, s’ils ont des villages ou s’ils sont nomades. En tout cas, ils vivent nus et ne se lavent pas.

Plusieurs rumeurs courent à leur sujet :

  • ils seraient des réfugiés de guerre qui sont devenus fous à cause de la peur causée par leur fuite
  • ils seraient les habitants originels de Tahiti
  • ils seraient les bâtards d’un esprit incarné et d’humains.

Manu-Varua-‘ino

Les Manu-Varua-’ino sont des oiseaux démons. Ils sont sensibles aux exorcismes d’esprit du bois et aux prières contre les esprits malins. On trouve les Manu-Varua-’ino dans certaines îles basses ou en mer. Ils sont dotés de parole.

Mokorea

D’après les légendes des Paumotu, les Mokorea constituent un peuple humanoïde qui vit dans un monde souterrain. Ce monde communique avec les atolls par des trous ou des cavernes connues des habitants. Les Mokorea ne se lavent pas, vivent nus et mangent crus. Ils ont peur de la lumière et du feu et ne sortent dans notre monde que la nuit.

Nymphes

Les nymphes des îles vivent à proximité des lacs et dans des motus. Elles vivent dans un monde aquatique qui communique avec notre monde par des passages au fond des lacs ou des lagons. Elles sont belles et possèdent de long cheveux. Elles aiment jouer des tours parfois cruels aux hommes qui s’éprendraient d’elles.

 

Publié dans Légendes Tahitiennes

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