Légendes Tahitiennes : les nobles de Maha'ena

Publié le par Arii Stef

Afin de compléter le cadre de campagne du mataiena'a de Maha'ena, voici un who's who complet des ari'i du petit royaume.



1ère génération

BRANCHE CADETTE

ROTO-TOA

Roto-Toa est le Tahu’a Rahi officiel de Maha’ena. Il est maintenant complètement sénile et c’est son fils qui occupe réellement cette charge. Il a cependant la charge du marae de Ra’auta-Tai qui se couvre d’herbes folles.

Il a toujours été souple avec les ‘arioi et a offert de nombreuses offrandes à ‘oro. Adepte de ‘io, les querelles entre partisans de ‘oro et traditionalistes ont pour lui peu d’importance. Il vit actuellement dans son fare et à 66 ans il attend la mort.

2ème génération

BRANCHE AÎNÉE

TANA´A

Tana´a est la fille de Tupua´i-o-te-Ra´i, l´ancien roi de Papeno’o, et la soeur du roi Teta qui règne actuellement sur ce mataiena´a. Elle eut une enfance assez heureuse et fut contente du mariage qui lui fut proposé à Iore-Roa, le frère du roi de Maha’ena, Tumu-Nui. Elle en était en effet follement amoureuse. Elle était alors une très belle jeune fille à la peau très claire. Elle garde encore des rapports cordiaux avec son frère.

Elle eut deux fils et une fille. Te-Fenua est l´aîné. En signe d´amitié avec la famille royale d´Havai´i, il fut envoyé pour étudier à Opoa. Te- Ipo, la fille, fut mariée à Mafe, un prince de Mo’orea. Tana´a fut très heureuse de ce mariage inespéré. Te-Ipo n´est pas très jolie et avait un sale caractère. Son dernier fils, Paraita, est son bonheur et sa joie de vivre depuis la tragédie de sa vie.

La tragédie de sa vie, c´est la deuxième expédition durant laquelle son mari Iore-Roa perdit la vie. La première expédition lui avait apporté une joie secrète, celle de devenir reine. Mais à l´annonce de la deuxième expédition, elle eut un mauvais pressentiment et essaya de convaincre son mari de ne pas partir. Elle s´est enfuit dans les montagnes en apprenant la mort de son mari pour ne revenir que dix jours plus tard.

Elle a depuis reporté tout l’amour qu´elle portait à son mari sur son fils Paraita, un amour un peu encombrant pour ce dernier. Elle a gardé aussi l´habitude de prendre ses pressentiments pour des réalités, heureusement elle n´a pas souvent de pressentiments et la reine Ru-Roa ne lui parle que rarement de ses projets.

Elle est donc une mère possessive pour Paraita et elle sera contre toute initiative qui pourrait comporter un quelconque danger pour son fils. Elle est aussi très possessive vis à vis de ses petits-enfants, les enfants de Te-Fenua, qui sont très jeunes.

Elle déteste les ‘arioi depuis que, lors de l´un de leurs passages, ils se sont moqués des rois disparus et des expéditions. Depuis, elle ne peut s´empêcher d´avoir une certaine retenu vis à vis de Te-Fenua qui a été élevé loin d´elle par un cousin à Opoa.

Quant aux expéditions, elle est partagée entre la peur de voir d´autres morts inutiles et des coeurs brisés et l´espoir de récupérer les ossements de son mari.

Sa voix n´est pas très écoutée chez les ari´i qui souvent ne la considèrent comme une vieille femme reléguée au rôle de mère et de femme au foyer. C´est un rôle dont elle ne sort d´ailleurs que pour faire part avec insistance de ses pressentiments. Cependant, beaucoup de manahune lui voue une grande admiration en tant que femme du précédent roi et prenant très aux sérieux ses pressentiments.

Tana´a a 43 ans et fait très attention à son apparence qui lui permet de garder une apparence assez avenantes. Le jeune ari´i de Fa´areva, Kupuhi, en rêve et il s´est d´ailleurs mis en tête de parvenir à la séduire.

RU-ROA, reine de Maha’ena

Ru-Roa est née à Maha´ena il y a 47 ans. Ses parents étaient le roi Foro-Toa et la reine Papa´a. Son adolescence fut marquée par une amourette avec un jeune ari´i de second rang de Tiarei. Ses parents n´étaient bien sûr pas très heureux, mais laissèrent faire. Mais le dauphin du trône de Tiarei Fe´e-Uta, alors jeune homme, ne l´entendait pas de cette oreille. Copuler avec la vermine de Maha’ena était un grave crime et il tua d´un coup de massue Verenu le grand amour de Ru-Roa, qui mit plusieurs années à s´en remettre malgré sa sagesse légendaire. Elle trouva plus tard le réconfort dans les bras d´un fort guerrier de Faaa, Matihi, qui devint son mari et qui s´installa à Maha’ena.

Celui-ci n´était pas très intéressé par les affaires du royaume et aimait particulièrement courir la montagne. Ru-Roa avait l´habitude de porter assistance à son frère Tumu-nui. Après la deuxième expédition, Ru-Roa devint reine et ne voulut plus entendre parler d´expédition. Mais Toa sut convaincre Matihi et elle ne put s´opposer à une troisième expédition où elle perdit son mari.

Elle gouverne maintenant en gardant en vue deux adages: paix et prospérité. Elle essaie donc de calmer les ardeurs des va t´en guerre, des partisans d´une nouvelle expédition menés par Roto-Fae et ceux des sacrifices humains en masse comme Te-Fenua. Elle est vénérée pour cela par les manahune et certains ra´atira.

Elle redoute un conflit avec les ‘arioi et essaye de concilier les partisans des ‘arioi et ceux de la tradition mahaenienne. Alors qu´elle hait le roi de Tiarei, elle essaie de ne pas répondre aux provocations de celui-ci.

Elle a également beaucoup à faire avec son fils adoptif Te-Muri qui passe son temps à faire des bêtises à cause de son tempérament impulsif. Elle s´inquiète de le voir un jour prendre la ceinture rouge ( l´emblème de la royauté ) et espère toujours qu´il va s´assagir.

Elle aime beaucoup ses fils et refuse l´éventualité de les perdre dans une future expédition. Elle demande souvent des conseils à leur oncle Manuia en qui elle a entièrement confiance. Elle n´entretient pas beaucoup de relations avec les autres femmes ari´i et est plus en relation avec les chefs des différents districts, des différents corps de métier et de l´armée. Elle a également à sa charge trois jeunes filles d´une de ses cousines de Huahine.

Branche Cadette

Ra’a-Poi

Ra’a-Poi a 50 ans. Il est Tahu’a Pure mais exerce officieusement les pouvoirs de Tahu’a Rahi à la place de son père. Il officie d’ailleurs au marae le plus important, celui de Ra’i-Ipu. Il a suivi la voie de son père et comme lui, il est initié à ‘io. Il n’aime pas du tout les partisans de ‘oro qu’il met à la même place que les autres dieux. Il manque cependant de courage et n’ose affronter Te-Fenua. En privé, sa femme, Fare-Nui, le presse de prendre des positions plus claires en faveur des traditionalistes.

Ra’a Poi est souvent aidé par son fils et il est très fier qu’il soit lui aussi Tahu’a Pure. Il apprécie son gendre Mate. Cependant, il considère Te-Muri comme retardé mental (une malédiction des dieux) et lui préfère Arue qui désire devenir Tahu’a Pure.

FARE-NUI

Fare-Nui, 47 ans, est très effacée et ne s’occupe que de son ménage. Cependant, ces talents reconnus de guérisseuse lui attirent cependant la visite de nombreux malades.

Dans son mataiena’a d’origine, Atimaono, elle a fréquenté dans sa jeunesse un puissant orou qui lui livra maints de ses secrets. Ses talents de guérisseuse ne sont que la face visible de ses pouvoirs. Elle déteste Feau et Te-Fenua, les ‘arioi en général, et pourrait se révéler une alliée précieuse en cas de conflit contre les partisans de ‘oro.

Branche Minime

MANUIA

Manuia, 40 ans, est l’oncle bienveillant et apprécié des fils de Ru-Roa. Il était un grand guerrier et s’occupe maintenant du district de Papahonu où il est aimé de tous. Il a élevé Paraita, Taruia et Oti-Va’a en plus de ses propres enfants et a actuellement en charge les trois jeunes filles de Huahine, Tumara, Pua’a-Ra’i et Te-Hina. Il est sage et courageux et prône souvent la mesure.

Il est le meilleur confident de la reine Ru-Roa. Il lui conseille la prudence vis-à-vis des ‘arioi et permet que Papahonu soit pillé pour bien recevoir ces derniers. Cependant, il n’a aucune estime pour les membres de cette société qu’il considère comme des femmelettes. Il a honte de son fils Feau, mais ne le montre pas et le reçoit toujours bien.

AIA-REIA

Aia-Reia est la femme de Manuia. Elle fut dans sa jeunesse une grande beauté et fut conquise de haute lutte par Manuia dans son mataiena’a natal de Faaa. Elle est généralement effacée, mais elle aime beaucoup les spectacles ‘arioi (c’était une grande danseuse de hura) et adore son fils Feau. Elle considère par ailleurs Te-Muri comme un imbécile et tente de persuader Manuia que Te-Muri ne fera pas un bon roi pour Maha’ena. Aia-Reia n’aime guère sa belle-soeur Huri-i-te-Manata car elle la trouve puérile et peu intéressante.

HURI-I-TE-MANATA

Huri-i-te-Manata est la veuve de Toa. Elle a 39 ans et garde une vive douleur de la mort de son mari lors de la dernière expédition. La vie, cependant, reprend le dessus. Elle cherche actuellement à marier ses enfants et en particulier Huri-Atea. Elle souffre de ne pas être aimée de Aia-Reia. Huri-i-te-Manata est une grosse dame qui aime recevoir ses neveux.

Huri-i-te-Manata est originaire de Pora Pora. Une de ses cousines vit à Tiarei et elle aimerait la voir plus souvent.

3ème génération

Branche aînée

TE-MURI

Te-Muri est un grand gaillard de plus de deux mètres qui gardent cependant un visage enfantin. Il est le fils du roi Tumu-Nui, mais il n´a qu´un vague souvenir de ses parents. Leur évocation le plonge dans un abîme de tristesse.

Il est très turbulent et semble ne jamais réfléchir et agir d´instinct. Malgré son âge, Ru-Roa n´est pas prête de lui céder le trône du fait de son peu de maturité.

Ses deux vrais amis sont Paraita, son cousin et un manahune du nom de Puhi-Otore qu´il rencontre en secret et avec qui il fait les pires imprudences. Il voudrait faire une nouvelle expédition mais personne ne l´écoute jamais. De toute façon, il préfère ses jeux, la chasse aux cochons sauvages, l’enterrement de mouettes vivantes et la pêche des pieuvres. Et pour l´instant ces préférences politiques vont vers le cochon grillé et le popoi.

Cependant Te-Muri est capable des plus grands exploits et il est de la race des Hiro ou des Maui sans en avoir la malignité. Sa spontanéité et son grand mana seront des atouts que ce futur roi sera mettre en valeur.

Il est également déjà un excellent guerrier et un très bon tireur à l´arc. Il enfreint parfois de nombreux tabous mais il a le regard bienveillant de ´oro sur lui.

La reine qui l´aime comme son propre fils sait qu´il y a du potentiel en Te-Muri, mais se désespère de le voir un jour éclore. Par contre, Te-Fenua le prend pour un débile. La plupart de ses cousins le considèrent simplement comme un enfant.

Quant aux jeunes filles, Te-Muri ne s´y est jamais intéressé et il est l´objet de railleries de la gent féminine adolescente parmi les ari´i.

TE-FENUA

Te-Fenua est le fils de Iore-Roa et de Tana’a. Au cas où Te-Muri venait à mourir, il serait l’héritier du trône. Il a aujourd’hui 26 ans et il est secrètement ‘arioi du 7ème rang. Cependant, ses tatouages sont étranges. En fait, il a fait recouvrir ses tatouages ‘arioi par d’autres tatouages. Cette profusion lui vaut le sobriquet de Te Tatua, le tatouage.

Te Fenua est très grand et il possède une grande noblesse dans son apparence. Cependant, ces desseins sont bien noirs et il est prêt à tout pour y parvenir.

Il fut envoyé à l’âge de 6 ans à Opoa chez des cousins de sa mère qui appartenait à la famille royale de Havai’i. Il fut engagé à 14 ans parmi les ‘arioi car il avait des formidables talents d’orateur qu’il a depuis développés. Il gravit rapidement les échelons de la société pour devenir Harotea à 18 ans. Cette ascension rapide n’est pas sans rapport avec le désir de ‘arioi maro’ura Taturu-Atea de placer un rat dans le cocotier (en somme, un loup dans la bergerie).

Te Fenua voyagea alors beaucoup avec son oncle d’Opoa, ayant été officiellement renvoyé des ‘arioi. Il a donc demandé à son oncle de ne jamais parler de son aventure chez les ‘arioi à sa famille. Te Fenua en profita pour se faire des contacts et des amis parmi les ari’i des autres îles et en particulier à Tahiti. Il s’entend particulièrement bien avec Taratumi-i-’uri le dauphin du trône de Tiarei.

Il revint à Maha’ena à l’âge de 23 ans pour se marier avec ‘arate, une ari’i d’Havai’i. Il avait surtout pour mission d’imposer le culte de ‘oro à Maha’ena. Son ambition personnelle est surtout de devenir roi. Depuis, il encourage la tenue d’une nouvelle expédition. Il apparaît comme soucieux de récupérer les ossements de son père, ce dont il se moque éperdument. Au cas où une expédition se monterait, il ferait tout pour ne pas y prendre part et encourager Te-Muri (en aura-t-il vraiment besoin?) à s’y joindre.

Il ne veut pas agir directement contre Te-Muri tant que Ru-Roa est vivante. De plus, il sait que nombre de ses cousins ne l’aiment guère et il préfère acquérir une légitimité qui rendrait son règne indiscutable.

Par ailleurs, il cherche à amener des troubles à l’intérieur du royaume pour montrer que le manque de zèle et de sacrifices pour ‘oro amène l’ire des dieux sur le mataiena’a.

Il essaie de dresser son frère Paraita contre Te-Muri sans guère de succès. Il méprise sa mère et voit dans la plupart de ses cousins des outils plutôt que des personnes. Il s’entend cependant très bien avec Feau et Ta’arei.

‘ARATE

‘arate est la femme de Te-Fenua. Elle a 23 ans et est originaire de Opoa à Havai’i. Elle fut également ‘arioi, mais n’atteignit que le deuxième degrés. Des tatouages d’ari’i masquent ses tatouages ‘arioi. Elle prend les Maha’eniens pour des bouseux et a très peur que la colère de ‘oro se manifeste sur ce district du fait de leur manque de ferveur pour ce dieu. ‘arate n’aime guère les autres femmes ari’i du mataiena’a.

Elle s’occupe actuellement de ses deux enfants, mais continue à s’entraîner aux armes, car elle est bien décidée à montrer sa valeur guerrière en cas de conflit. Elle participe parfois même à des tournois de lutte. Elle tente par ailleurs d’influencer le jeune Paraita, le frère de Te-Fenua, mais celui-ci la déteste. ‘arate est assez jolie, mais ses tatouages et son agressivité font peur.

PARAITA

Paraita est le jeune frère de Te-Fenua et le fils de Tana’a et de Iore-Roa. Il a 18 ans et c’est un des meilleurs amis de Te-Muri. Cependant, son caractère est tout différent, il est plutôt réservé (autant que peut l’être un tahitien) et assez sage.

Sa mère le maintient tout le temps dans son Pareu et il a du mal à échapper à cette protection maternelle encombrante. Il était bien plus heureux chez Manuia. Il ne comprend pas toutes les motivations des autres ari’i et continue avec Te-Muri à avoir des jeux d’enfants. C’est un bon surfeur.

Il a peu d’avis tranché sur telle ou telle personne, mais il n’aime pas du tout sa belle-soeur, ‘arate, et il déteste également Ta’arei. Il est effrayé par les Tahu’a Pure.

TARUIA

Taruia est le plus sage des trois fils de la reine Ru-Roa. Il a été donné à Manuia et a bénéficié de l’éducation et des conseils prodigués par son oncle. Il a en outre été dans une école réputé à Papeno’o.

Il ferait un très bon roi, c’est ce que lui répète incessamment son cousin Feau. Il apprécie son frère adoptif Te-Muri et sait que son apparence de rustre écervelé cache un futur grand homme.

Il a vingt-cinq ans et seconde sa mère dans la direction du royaume. Il est le chef du district d’Hiti-Tui. Il voit souvent Huri-Atea et songe à lui proposer un mariage. Il n’a aucune inimitié pour aucun de ses cousins ou des ari’i, mais sait juger chacun à sa juste valeur. Il est prêt à montrer plus de ferveurs pour ‘oro si cela peut en faire bénéficier le royaume. Cependant, il sait que son protecteur et ancêtre est Ro’o.

TA’AREI

Ta’arei est le deuxième fils de Ru-Roa. Il a 23 ans. Il est teigneux et colérique. Il aime se battre et est très fier de son essence divine. Il exige de tous les non-ari’i la plus grande déférence. Il se comporte comme un petit roi: il possède un ‘orero personnel et de nombreux serviteurs.

Il soutient les projets d’expédition de Roto-Fae et désire en découdre avec ces chiens de Tiarei. Il s’entend bien avec Te-Fenua, mais il n’aime guère que celui-ci dise du bien des gens de Tiarei. Il est également l’ami de Oti-Va’a, le chef des Tahu’a Va’a.

La principale préoccupation de Ta’arei est de se trouver une femme de son rang. Il a refusé de nombreuses offres. Il désire secrètement Teni’a.

ARUE

Arue a 21 ans, il est pour l’instant apprenti Tahu’a Pure (Muhu). Son désir est de protéger la communauté et de côtoyer les puissances divines. Il aime peu les ‘arioi qui, il lui semble, confisque une partie de leurs prérogatives aux Tahu’a et qui, surtout, amène la ruine matérielle de la communauté.

Arue est le dernier des trois fils de la reine et ainsi son rang est supérieur à celui de Mahe-Toi, qui voit en Arue une menace pour le poste à terme de Tahu’a Rahi (grand prêtre). Il tente de bloquer l’accès de celui-ci à la prêtrise.

Arue dans son adolescence avait pour ami un vieil orou attaché au marae de Ra’i-Ipu. Cet orou, mort l’année dernière, lui a livré pas mal de ses secrets et l’innocent Arue est en fait un redoutable sorcier.

Il a chez ses frères et ses cousins l’image d’une personne assez solitaire et de peu de valeur (guerrière). Cependant, Arue est très ami avec Oti-Va’a et apprécie Mae-Atua. Te-Fenua ne l’inclue dans aucun de ses plans, le considérant comme secondaire.

Une fois, le statut de Tahu’a Pure acquis, il devrait diriger le marae de Ra’auta-Tai, ce qui fait enrager Mahe-Toi.

Branche Cadette

MAHE-TOI

Mahe-Toi est le fils de Ra’a Poi et de Fare-Nui. Il a 34 ans et est mariée à Oto-Fei qui vient du mataiena’a de Papara. Poussé par son père, il s’est très tôt engagé dans la voie de la prêtrise. Il est actuellement Tahu’a Pure et officie au marae de Fara-Popoi dans le district de Papahonu.

Il a un tempérament de jaloux et voit d’un très mauvais oeil le désir d’Arue de devenir Tahu’a Pure. Il pense que cela lui barrera la route du poste de Tahu’a Rahi. Il est par ailleurs très imbu de lui-même et de son poste et exige la plus grande déférence. Il s’occupe peu de ses enfants qui sont souvent chez ses cousins.

Mahe-Toi s’est attiré l’inimitié d’un orou puissant qui était précédemment attaché au marae et qu’il a renvoyé et banni pour incompétence et pifao injustifié. Celui-ci s’est réfugié à Papeno’o et prépare sa vengeance. Il risque d’arriver malheur à Mahe-Toi.

OTO-FEI

Oto-Fei est la princesse cadette du district de Papara. Elle n’est pas d’une grande beauté. Elle se considère comme mal mariée et en veut à ses parents. Elle se tient le plus possible à l’écart des Maha’eniens et rentre souvent à Papara voir sa famille. Elle y entretient en fait une liaison avec un amant.

MAHI-TIARA

Mahi-Tiara est la fille de Ra’a Poi et Fare-Nui. Elle a trente ans et elle est une femme énergique qui a décidé de choisir son destin. Elle est mariée à Mate, prince de Havaiki dans les Puamotu. Ils filent le grand amour.

Mahi-Tiara s’entend très bien avec Ru-Roa et s’entretiennent régulièrement. Certains la considèrent comme mal mariée (Havaiki est une petite île), mais elle a de nombreux amis parmi les ari’i de Maha’ena. Te-Fenua n’en fait pas partie.

MATE

Mate a 33 ans, il est originaire de Havaiki dans les Puamotu et son frère est l’héritier de la ceinture rouge de cette île. Il est grand svelte, et c’est un grand guerrier. Il est également un grand navigateur. Il dirige le district de Peretai.

Il a dans son île brisé de nombreux tabous sans en payer les conséquences. Cependant, il n’a toujours pas d’enfant. Un grand mana le protège, mais ‘oro a décidé sa perte. Saura-t-il échappé à son destin ?

Branche Minime

ROTO-FAE

Roto-Fae est le fils de Manuia. Il est a le calme et la sérénité de son père, mais n’en a pas hérité toute la sagesse et il est également plus conservateur. Il a 27 ans, il est marié à Tula-i-Pora et dirige les troupes terrestres de Maha’ena. Il a également la responsabilité - un mot qui lui sied bien - du district de Hiti-Uta.

Sa faiblesse est son avidité en mana. Il réalise parfois avec ses plus fidèles guerriers des petits raids nocturnes sur Hitiaa pour se procurer des victimes pour son cannibalisme. Le sénile Tahua-Rahi qui officie officiellement au marae de Ra’auta-Tai, Roto-Toa, lui donne l’absolution et invoque l’aide des dieux pour chacune de ces expéditions.

Roto-Fae émet le projet de plus en plus insistant de monter une expédition pour récupérer les ossements des victimes du bénitier géant. Il est en cela encouragé par Ta’arei et Te-Fenua. Son frère Feau le soutient également. Roto-Fae aime d’ailleurs beaucoup son frère qu’il défend à toute occasion malgré leur antagonisme de caractère.

FEAU

Feau est un ‘arioi de la plus pure espèce. Il a 24 ans et c’est un fils de Manuia. Il est rarement à Pu-Tai-Hani car il voyage fréquemment. Il a récemment reçu pour mission de ‘arioi maro’ura de Tahiti, Fari - Neti, de faire consacrer le marae de Ra’i Ipu à ‘oro. Il a donc la même mission que Te-Fenua mais émanant de chefs ‘arioi rivaux. Feau ne désire donc pas que Te-Fenua accède à la ceinture rouge, ce qui serait pour lui sacrilège, Te-Fenua étant toujours ‘arioi.

Feau est très expressif, parfois même hystérique. Il est du rang otiore. C’est un très grand orateur et un bon danseur. Cependant, il a peu d’amis en dehors des ‘arioi. Il a d’ailleurs une femme ‘arioi qui pour l’instant voyage. Son père n’est pas particulièrement fier de lui, mais Aia-Reia le chérit.

Nateu-Ro’o

Nate’u-Ro’o est l’aîné des fils de Toa et de Huri-i-te-Manata. C’est un navigateur accompli. Il est également un grand guerrier. Quand il est présent, il dirige les navigateurs en cas de conflit. Il est actuellement en voyage dans les Puamotu.

Il a 25 ans et n’est pas encore marié. Trouver une femme de son rang est sûrement le but de son voyage dans les Puamotu.

Nateu-Ro’o a hérité des qualités guerrières de son père et de la sagesse de son oncle Manuia. Cependant, la mer est son amante et il ne s’intéresse pas beaucoup aux luttes de pouvoir et à la politique. Il tient en grande estime les divertissements des ‘arioi.

MAE-ATUA

Mae-Atua est le deuxième fils de Toa et Huri-i-te-Manata. Il n’a que 24 ans mais est déjà Tahu’a Pure. Il officie au marae de Mata-Fare-Roi dans le district de Peretai. Il clame à qui veut l’entendre que Ro’o et Ta’aroa sont bien supérieurs à ‘oro.

Il est sujet de raillerie car il n’est pas encore marié et qu’il n’a pas un penchant affirmé pour les femmes qui lui font peur.

Mae-Atua s’entend très bien avec Mate et n’aime guère les Ati-Tu-Hani qu’il trouve mielleux avec lui. Ses amis parmi les ari’i sont Arue et Taruia. Mae-Atua est très expressif et fait tout le temps de grands gestes.

OTI-VA’A

Oti-Va’a est également un fils de Toa. Il a 22 ans et c’est un ari’i dans toute sa splendeur. Chef des constructeurs de pirogues, il admet peu la contradiction. Ses meilleurs amis sont Ta’arei et Arue. Il a été élevé par Manuia.

C’est un partisan d’une expédition, il aimerait récupérer les ossements de son père et amener de la gloire sur la famille Mairi. Pas encore marié, il rêve d’une des filles de Fe’e-Uta, le roi de Tiarei. Il l’a vue danser lors d’une réunion consacrée aux loisirs à Hitiaa.

HURI-ATEA

Huri-Atea a 20 ans, c’est une des filles de Toa. Elle est belle, sage, généreuse et experte de la fabrication de tapa. C’est une femme que tout ari’i désirerait avoir pour épouse. Elle entretient une liaison platonique avec Taruia.

Sa mère se préoccupe grandement de lui trouver un mari parmi des ari’i de Tahiti et a envoyé un de ses serviteurs informer des ari’i de sa connaissance dans de nombreux districts de Tahiti que sa fille attendait des déclarations de prétendants.

Huri-Atea s’amuse beaucoup de sa soeur Teni’a. Elle aime également la plupart de ses frères sauf Oti-Va’a qui la brutalisait dans leur enfance.

TENI’A

Teni’a a 17 ans et c’est une jeune fille très libertine. Elle est la dernière fille de Toa et a peu connu son père. Elle est d’ailleurs élevée par sa mère qu’elle fait tourner en truie (il n’y a pas de bourrique à Tahiti). Elle passe son temps à accomplir ses désirs. Elle est follement amoureuse d’un Manahune. Ta’arei la convoite.

4ème génération

Branche Aînée

PANI-NOI et FARE-RA’A

Pani Noi, 3 ans, et Fare-Ra’a, 1 an, sont les deux jeunes enfants de Te-Fenua.

Branche Cadette

‘AVA-NUI

ava-nui ne rêve que d’aventures, d’exploits et de guerres. Il a 16 ans et ne veut pas être Tahu’a Pure comme le veut son père Mahe-Toi. Il aime prendre des risques et son comportement est parfois à la limite du suicidaire.

‘ UMARA

‘umara est la fille de Mahe-toi et d’Oto-Fei. Du haut de ses quatorze ans, elle n’a rien d’une patate. C’est déjà une petite femme et elle a même un amoureux, un certain ‘itue de la famille Teva.

‘IORE-POA

iore-Poa a 12 ans et c’est un garçon insupportable. Il est le dernier fils de Mahe-Toi et de Oto-Fei. Il a récemment découvert la liaison de sa soeur et tente de la faire chanter: son silence contre sa part de popoi aux repas.

Branche Minime

‘APAIA

‘apaia a 8 ans. Elle est la fille aînée de Roto-Fae. Elle est naïve et d’une grande gentillesse.

‘ITUNAE

itunae est le fils de Roto-Fae et de Tula. Il a 6 ans, c’est un garçon sage et doué.

ARI’I PLACES AUPRES DES MAIRI

KUPUHI

Kupuhi a 17 ans. Il a été placé par sa famille, la famille royale de Fakareva aux Puamotu, auprès de la reine Ru-Roa en vue de parfaire son éducation et dans le but qu’il trouve une femme de haut rang à Tahiti. Kupuhi est un bel homme et il est beaucoup plus mûr que les Mairi de son âge. Il s’ennuie mortellement avec Paraita et Te-Muri dont il adore se moquer. Sa principale occupation, c’est la séduction de jeunes filles. Il veut cependant viser plus haut et il s’est juré de séduire Tana’a, de vingt ans son aînée. Il a une attitude protectrice envers son petit frère Viara.

VIARA

Viara est plus jeune que Kupuhi. Il a 14 ans et il s’entend bien avec Paraita et Te-Muri. Il est plutôt gros et il est assez naïf. Il aime faire des bêtises avec Te-Muri, mais celui-ci le snobe.

Tumara

Tumara a dix sept ans. Elle s’apprête à devenir une épouse d’ari’i: elle est une experte en fabrication de tapa, en tressage, en cuisine, en généalogie et en traditions. Elle vient d’arriver de Huahine et s’adapte plutôt bien. Tout le monde l’aime pour sa gentillesse. Elle n’est pas d’une grande beauté mais elle se rattrape par bien d’autres qualités. Elle adore Manuia avec qui elle s’entend très bien.

Pua’a-Ra’i

Pua’a Ra’i a 16 ans, elle est la cousine de Tumara. Elle est d’un caractère violent. Elle aime se battre et a rossé un bon nombre de filles de Papahonu. Elle ne supporte pas Manuia. Sa beauté attire de nombreux prétendants qu’elle essaie de temps à autres. Elle porte déjà de nombreux tatouages. Elle est reconnaissante envers sa cousine car celle-ci la couvre tout le temps et s’occupe de Te-Hina.

Te-Hina

Te Hina a 12 ans. Elle est la soeur de Pua’a Rai et suit son chemin. Elle est cependant plus timide et elle est très costaude. Elle est un peu jeune pour l’exil et pleure souvent son pays d’origine.

Publié dans Légendes Tahitiennes

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