J'ai testé pour vous : Antolka

Publié le par Arii Stef

La table non-euclidienne se réunit  une fois par mois au club de Blagnac. Elle s’attache à tester des jeux de rôle qu’ils soient récents ou non. Pour cette partie de Février 2020, sylvaint nous propose de tester un jeu de sa création. Il nous le présente comme un jeu « Renaissance Post-Apo ». Le jeu n’a pas de nom mais comme il prend place dans un royaume appelé Antolka, je lui donnerai ce nom de code.

Une grande guerre a eu lieu il y a 200 ans qui a éradiqué une partie de l’humanité et bouleversé la géographie. Des mutations sont apparues chez certains humains, nous en reparlerons, et dans le règne animal, créant notamment des super prédateurs ou des étrangetés comme le castor punk ou le pic vert au bec d’acier. Les hommes se sont adaptés à leur nouvel environnement mais ils vouent désormais une grande crainte à l’électricité et à la technologie. Le culte de l’orage est dominant à Antolka et il prétend protéger l’humanité de la colère des dieux. Il milite de façon véhémente contre l’utilisation de cette énergie. Le niveau technologique a bien régressé, à un niveau presque médiéval. Mais des académies et des scientistes entreprennent des recherches pour comprendre, entretenir et parfois reproduire la technologie des anciens. Ils y parviennent partiellement, on peut citer comme création le lance ferraille ou la grenade tactique nucléaire. Les armes à feu existent mais restent des reliques qu’on a des difficultés à réparer quand elles s’enrayent.

En termes de moyens de locomotions, il reste de rares automobiles sinon la diligence hippotractée, le cheval et la bonne marche à pied sont de retour.  Les routes sont peu sûres et dégradées sauf celles qui sont protégées par l’armée.  

Antolka est une monarchie constitutionnelle décentralisée où des oligarchies locales règnent sur des cités. La capitale Kaon n’a qu’une prééminence symbolique sur les autres cités.

Les Personnages étaient des pré-tirés et outre les traditionnels humains, nous pouvions choisir des mutants, pour la plupart inspirés des races traditionnelles de la Fantasy. Les trapus sont petits, costauds et disposent d’une grande longévité. Les sylvestres craignent la lumière du jour et se sont réfugiés sous le couvert des forêts. Les sauvages sont grands avec des dents proéminentes et la peau verdâtre. Les poucets sont des êtres petits et naïfs qui ne pensent qu’à manger. Les errants sont des vagabonds crasseux. Les survivants ont la peau parcheminée et semblent vivre depuis le bouleversement. Leur extrême longévité s’est faite au détriment de leur santé mentale. Je jouais un marchand survivant parlant souvent seul de son passé, de choses incompréhensibles pour les autres.

Côté règles, sylvaint a choisi de s’appuyer sur le système « Dk de poche » du Grümph. C’est le système Dk simplifié et grümphisé. 1D20+1 score de compétences doivent dépasser la difficulté (15, 20 ou 25). 15 compétences couvrent l’ensemble des actions auxquelles s’ajoutent des aptitudes spécifiques. Ça tourne bien, c’est fluide et sympa, mais sylvaint n’avait pas totalement terminé son adaptation à son univers. Il n’y a par exemple pas de magie dans Antolka, remplacée par la connaissance de la technologie ancienne, elle restait néanmoins présente dans le système. Par ailleurs, mon personnage fait d’après un template de marchand n’était pas vraiment raccord avec son concept, cela fait partie des joies des tests.

Côté scénario, notre groupe a été choisi par le maire de Kaon pour explorer une tour étrange de l’autre côté du « Cimetière de Guerre ». Il s’agissait en fait d’une centrale nucléaire colonisée par des créatures mutantes et agressives. Nos personnages ont eu quelques démêlés avec le culte de l’orage mais à chaque fois, nous les avons baratinés. Nous avons ramené un PC en état de marche à Kaon.

Nous avons donné quelques conseils au créateur à la fois sur l’univers et la manière d’aborder un scénario d’initiation à l’univers :

  • une introduction avec des scènes de vie quotidienne aurait permis de mieux appréhender l’univers et son niveau technologique,
  • des mutants proches des races de fantasy, c’est sympa, mais leur donner une petite couleur originale aurait été un plus (comme dans Dark Sun),
  • pas de raison que les armes à feu soient rares, la technologie des mousquets et armes à feu primitives restent simples si on dispose de poudre
  • bien terminer la colorisation du système à son univers

Ca a été en tout cas très sympa de participer à un test d’une version de travail d’un jeu et d’un univers. J’ai particulièrement apprécié le travail sur les animaux mutants, les relations tendues et ambiguës avec le culte de l’orage et mon personnage barjot.

Publié dans Testé pour vous

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